Dans une décision très attendue, la Cour de cassation a confirmé la condamnation du magazine « Valeurs actuelles » pour un article jugé raciste, intitulé « Obono l’Africaine ». Cette confirmation, rendue publique ce mercredi, marque un tournant significatif dans la lutte contre le racisme et envoie un message fort à la société française.
La députée insoumise (LFI), Danièle Obono, directement visée par l’article et les caricatures incriminés, a salué cette décision de la plus haute cour judiciaire de France. Dans un communiqué, elle a souligné que cette confirmation rappelle que le racisme, sous toutes ses formes, constitue un délit, indépendamment du contexte fictif ou satirique.
« Cette décision est importante pour moi, mais surtout pour la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination », a déclaré Danièle Obono. Elle a insisté sur le fait que cette décision envoie un message d’encouragement à tous ceux qui luttent quotidiennement contre le fléau du racisme et de la xénophobie. La députée a également souligné qu’il s’agit d’une mise en garde claire pour ceux ayant des penchants racistes et xénophobes, les avertissant des conséquences de tels agissements.
La détermination de Danièle Obono est palpable dans sa déclaration de résistance : « On est chez nous, on ne partira pas ! » Elle a exprimé sa gratitude envers son équipe juridique et les associations de défense des droits civiques qui l’ont soutenue tout au long de cette épreuve.
Au-delà de l’affaire personnelle de la députée, ce verdict est perçu comme un renforcement de la jurisprudence contre le racisme, rappelant que la loi est intransigeante face à la haine raciale. Le cas soulève des questions plus larges sur les responsabilités des médias et la distinction entre la liberté d’expression et le discours de haine.
Pour rappel, le directeur de Valeurs actuelles, Erik Monjalous, et le journaliste Laurent Jullien avaient été condamnés en 2022 en appel à Paris à une amende de 1 000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers Danièle Obono. La cour d’appel les avait également condamnés à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la députée, ainsi qu’un euro symbolique pour les associations parties civiles. La décision de la Cour de cassation devient ainsi un point de référence incontestable pour les futurs cas de racisme dans la presse.
M’A