Le 2 décembre 1973 marque la naissance de l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG), une organisation syndicale fondée lors d’un congrès constitutif tenu dans la commune de Baie Mahault. À cette époque, la salle polyvalente réunissait une centaine de congressistes, majoritairement des ouvriers agricoles de la canne, ainsi que des représentants d’autres secteurs, y compris des ouvriers d’usine et des intellectuels révolutionnaires.
À ses débuts, l’UGTG comptait seulement deux syndicats sectoriels, l’Union des Travailleurs Agricoles (UTA) et le Syndicat des Ouvriers Industriels de l’usine de Gardel. Le premier conseil syndical, composé en grande partie d’ouvriers agricoles, avait pour mission de développer l’UGTG dans d’autres secteurs professionnels.
Robert Mornal, ouvrier industriel de l’usine de Gardel, a été élu Secrétaire Général lors de ce congrès fondateur, position qu’il a occupée jusqu’en 1982 avant de passer le relais à Ternisien Nomertin.
Depuis sa création, l’UGTG a maintenu son engagement en tant que syndicat de la classe ouvrière guadeloupéenne, ainsi que son implication dans la lutte pour la libération nationale de la Guadeloupe et la transformation sociale. Inspirée par les principes de l’UTA, l’UGTG a établi des méthodes de travail visant à guider militants et dirigeants dans leur pratique syndicale.
Au fil des années, l’UGTG a connu une croissance significative pour devenir le syndicat majoritaire en Guadeloupe. Aux dernières élections prud’homales, l’UGTG a remporté 51,67% des voix, confirmant ainsi son influence prédominante dans le paysage syndical guadeloupéen.
Aujourd’hui, avec 50 années d’existence, l’UGTG demeure une organisation qui joue un rôle central dans les débats sociétaux en Guadeloupe, tout en continuant de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, sans distinction de race, d’opinion publique, philosophique, ou religieuse.
M’A