Mercredi 6 septembre à 22h 30 sur Arte
Réalisation : Gabriele Schweiger
Écriture : Gabriele Schweiger
Image : Eva Testor
Son : Eva Hausberger
Montage : Max Kliewer, Niki Mossböck, Samira Ghahremani
Musique originale : Marcus Nigsch
Ce documentaire informé et malicieux explore un sujet tabou : entre le pouvoir de donner la vie et le désir sexuel, le sexe féminin et l’incidence de sa perception sur la condition des femmes à l’ère #metoo. Il interroge la condition des femmes sous l’angle de l’image et de la perception de leur corps, et revient sur les nouveaux tabous et diktats esthétiques relatifs à leurs organes génitaux à l’ère de la révolution sexuelle et du féminisme d’aujourd’hui..
Le terme vulve est entendu comme un mot vulgaire par un grand nombre de personnes. Historiquement, le terme est emprunté dès le XIVème siècle au latin volva, vulva, « matrice » : le mot désigne les organes génitaux externes de la femme.
Pourquoi un terme très proche, « valve », n’est aucunement sujet à un malaise de prononciation ? La réponse tient en un mot : TABOU.
Il est en effet encore dérangeant pour une majorité de la population de parler, montrer et représenter les organes génitaux externes des femmes. De ce fait, la vulve est de nos jours encore largement méconnue et perçue comme une chose honteuse, ou obscène, car une omerta structurelle persiste.
Ainsi, le constat est assez ahurissant : 50% de la population confond vulve et vagin, qu’une jeune fille sur quatre ne connaît pas l’existence de son clitoris, ou encore que la masturbation dite féminine est particulièrement taboue, vue comme une perversion et non comme un épanouissement.
Parler de vulve veut donc aussi dire parler de sexualité. En effet, la gêne, l’ignorance et les tabous induits par notre éducation et notre société laissent encore trop souvent les filles, les femmes et les femmes trans vivre dans la solitude et le silence. Cette ignorance et cet illettrisme sexuel plonge encore beaucoup de propriétaires de vulve dans la frustration d’un manque de plaisir, de compréhension, de compétences, de consentement éclairé et de pistes pour répondre à leurs questions. C’est pourquoi des spécialistes (sexologue, gynéco, osthéo, physio) accueillerons le public et leurs questions. C’est également parler des menstruations de manière décomplexée, légère et montrer qu’il est possible d’en faire une force. Et c’est aussi laisser la possibilité de discuter autour du post-partum et de l’IVG, moments de la vie des femmes souvent entourés de silence.
Par conséquent, pour apporter une visibilité et une autre perspective de ce mot, Vulve, nous avons sciemment choisi un terme pouvant être perçu comme provocateur afin de parler de sujets plus vastes que simplement les parties externes du sexe dit féminin. Nos représentations sont multiples et ces sujets, tout en étant intimes, sont universels et concernent toute la population.
Source : dossier de presse
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