Les coûts croissants de la vie étudiante suscitent de vives préoccupations en France, comme en témoignent l’UNEF et la FAGE les organisations étudiantes. Elles soulignent l’aggravation de la précarité étudiante, marquée par une hausse significative des dépenses liées à la vie universitaire. Cette situation alarmante met en lumière les insuffisances des mesures gouvernementales actuelles et appelle à une réforme structurelle des aides aux étudiants.
Selon l’enquête annuelle de l’UNEF, le coût de la vie étudiante a atteint un sommet sans précédent, avec une augmentation de 6,47 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse, la plus importante en dix-neuf ans d’enquête, se traduit par une dépense annuelle supplémentaire de 595 euros par étudiant. Le logement demeure la principale dépense, avec des loyers moyens en constante hausse, et l’alimentation ainsi que l’énergie enregistrent des coûts en augmentation significative.
La réforme des bourses, pourtant attendue depuis longtemps, est critiquée pour son insuffisance à résoudre la crise de précarité. Bien que prévoyant une revalorisation du montant des bourses étudiantes et l’ajout de nouveaux bénéficiaires, cette réforme ne parvient pas à contrer l’augmentation du coût de la vie étudiante ni à compenser la baisse des aides directes aux étudiants depuis 2017. Cette diminution se reflète dans le nombre de boursiers, en baisse de 38 500 entre 2020 et 2022, aboutissant à seulement 23,8 % de boursiers parmi les étudiants.
La FAGE partage des inquiétudes similaires quant à l’impact de l’augmentation des coûts de la vie étudiante. Selon ses résultats, le coût moyen de la rentrée dépasse désormais 3 000 euros, avec une augmentation considérable des frais de vie courante, notamment les loyers et les prix alimentaires. Les aides actuelles, comme les aides personnalisées au logement et les bourses sur critères sociaux, ne parviennent pas à suivre la hausse des dépenses, laissant les étudiants dans une situation financière précaire.
Face à cette situation alarmante, l’UNEF et la FAGE appellent à des mesures plus substantielles pour lutter contre la précarité étudiante. Ils réclament un encadrement des loyers dans les villes universitaires ainsi qu’une accélération de la réhabilitation des logements étudiants. De plus, les organisations étudiantes insistent sur la nécessité d’une réforme structurelle des bourses, offrant une allocation d’autonomie pour tous les étudiants, afin de garantir un véritable statut social pendant la période de formation.
Bien que le gouvernement ait annoncé des mesures pour améliorer la situation des étudiants, telles que la revalorisation des bourses et la réhabilitation des logements Crous, ces annonces sont considérées comme insuffisantes par les organisations étudiantes. Elles appellent à une action plus substantielle et coordonnée pour atténuer la précarité étudiante et garantir un accès équitable à l’éducation et aux conditions de vie dignes pour tous les jeunes en formation.