Michela Murgia, éminente romancière italienne, s’est éteinte le 10 août 2023 à l’âge de 51 ans, laissant derrière elle un héritage profondément ancré dans la littérature, le féminisme et l’engagement politique. Originaire de Cabras, en Sardaigne, Murgia a marqué la scène culturelle italienne contemporaine grâce à son extraordinaire capacité à aborder des questions sociales et politiques à travers des récits captivants. Son départ a laissé un vide irréparable dans le paysage littéraire italien et dans les débats publics.
Militante féministe de premier plan, Murgia a utilisé son écriture pour dénoncer activement la résurgence du fascisme en Italie et pour promouvoir l’égalité des sexes et les droits civiques. Elle a débuté avec le roman « Le Monde doit savoir » (2006), qui avec sarcasme, relate les vicissitudes d’une télévendeuse précaire travaillant dans un centre d’appels. Son engagement en faveur de l’égalité des sexes s’est poursuivi avec « Ave Mary. E la chiesa inventò la donna » (2011), une réflexion sur le rôle des femmes dans la religion catholique.
L’un de ses accomplissements les plus marquants est « Accabadora » (2011), un roman qui s’inscrit dans la Sardaigne archaïque des années cinquante et explore l’euthanasie clandestine et le thème de l’adoption. Ce livre lui a valu le prestigieux Prix Campiello. Murgia a persisté à briser les conventions littéraires, abordant des sujets tels que la maternité, le féminisme et la religion avec une plume incisive et un engagement indéfectible.
En 2014, Murgia a fait le saut en politique en se présentant comme candidate à la présidence de la région Sardaigne, avec le parti indépendantiste ProgReS. Bien qu’elle n’ait terminé qu’en troisième position lors des élections régionales, elle a réussi à capter 10% des voix. Elle est restée un fervent défenseur des droits des minorités et des exilés, ainsi que des droits LGBTQI+.
La vie de Murgia a été marquée par sa lutte contre la maladie. En 2014, elle a été diagnostiquée avec un cancer du poumon pendant sa campagne politique. En mai 2023, elle a révélé dans une interview au Corriere della Sera qu’elle souffrait d’un carcinome à cellules rénales de stade 4, avec des métastases répandues dans tout son corps. Malgré cette lutte, Murgia a continué à écrire et à s’engager activement.
Son dernier livre, « Trois bols », publié peu avant son décès, reflète sa propre réalité, notamment son combat contre la maladie incurable. Elle a partagé ouvertement son expérience, faisant du livre un témoignage poignant de sa vie. Le mariage in articulo mortis avec son compagnon Lorenzo Terenzi a également attiré l’attention, reflétant sa persévérance à défendre ses convictions jusqu’à la fin.
La mort de Michela Murgia a été ressentie profondément à travers l’Italie, et de nombreux écrivains, intellectuels et lecteurs ont rendu hommage à son impact durable sur la société italienne. Sa contribution à la littérature, au féminisme et à la politique restera une source d’inspiration pour les générations futures. Son approche novatrice de l’écriture et son engagement en faveur de la justice sociale laissent une empreinte indélébile dans l’histoire littéraire et sociale de l’Italie.
Synthèse de différents textes avec Chat GPT