— Par Florence Santrot —
Pour lutter contre la pollution plastique, on connaissait les sacs à base d’amidon de maïs, en fibre de bois, en jute… voilà maintenant les sacs à base de manioc. Cette invention venue d’Australie veut remplacer le sac plastique à usage unique. À base de pétrole, il pollue lors de sa fabrication et il lui faut 400 ans environ pour se dégrader. Alors qu’on l’utilise en moyenne 15 minutes. Bref, c’est une catastrophe.
La société Cassava Bags a, elle, imaginé une alternative intéressante en fabriquant un sac à base de plantes, en l’occurrence du manioc. Elle fabrique des sacs et des films biodégradables dérivés de ce légume-racine féculent qui ressemble un peu à une pomme de terre. L’entreprise utilise de l’amidon de manioc pour fabriquer des sacs et des films, qui se décomposent facilement en dioxyde de carbone, en eau et en biomasse.
Quelques minutes seulement pour se désagréger dans l’eau
« 303 millions de tonnes de manioc sont cultivées chaque année, explique Cassava Bags. C’est une culture résistante qui peut tolérer la sécheresse, un sol pauvre et des températures élevées. Par conséquent, c’est une ressource précieuse pour les petits agriculteurs dans les régions où d’autres cultures peuvent échouer. » En outre, ces sacs à base d’amidon de manioc présentent différents avantages lorsqu’ils se dégradent.
Le premier est que ce bioplastique ne contient aucune toxine, produit chimique ou microplastique). Le deuxième est son processus de décomposition. Durant celui-ci, les sacs rejettent uniquement du dioxyde de carbone, de l’eau et de la biomasse. Rien d’autre. Enfin, ils sont sans danger pour la vie aquatique car leur vitesse de dissolution dans l’eau est très rapide. La firme assure – vidéo à l’appui – qu’il ne faut pas plus de 3 minutes dans une eau relativement chaude pour disparaître. Et 6 mois dans sous la terre, dans un compost par exemple.
Source : WeDemain