29e édition du FEMI

Jusqu’au 28 mars

Pour sa 29ème édition, le FEMI propose une Sélection Officielle riche d’une cinquantaine de films où la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont présentes en force : 8 courts-métrages documentaires, 25 courts-métrages de fiction, 11 documentaires et 6 longs-métrages venus de la Caraïbe, de l’Amérique latine, du continent africain et de l’Océan Indien… Les sections récemment initiées « Femmes dans le Monde » et « Rétrospective sur les cinémas caribéens » mettent en lumière des oeuvres rares : respectivement « Choke Hold », long-métrage saint-martinois, et « La Machette et le marteau », premier documentaire antillais, tourné en Guadeloupe dans les années 1970, resté longtemps difficile d’accès et récemment restauré par la Cinémathèque française. Côté longs-métrages de fiction, les terres de Guadeloupe, de la Guyane et d’Haïti sont généreusement représentées tandis qu’un film sur le célèbre Frantz FANON, venu d’Algérie et sélectionné à la Berlinale 2024, prestigieux festival international de Berlin, vous est présenté peu avant la sortie en salles imminente du « Fanon » de Jean-Claude BARNY, en écho et différences.
Littérature et cinéma. Le lien établi entre ces deux arts, qui fut la marque d’éditions éclatantes du FEMI, se prolonge : après la remise du Prix d’Honneur au réalisateur martiniquais Guy DESLAURIERS, dont le scénariste attitré est le célèbre auteur Patrick CHAMOISEAU, en 2023 et la présence de l’incontournable écrivaine guadeloupéenne Gisèle PINEAU en tant que Marraine du FEMI 2024, le Parrain de cette édition n’est autre que le poète et romancier Ernest PÉPIN, véritable enfant de la Ville de Lamentin. Tout comme Gisèle PINEAU est liée à la production guadeloupéenne par le court-métrage que Marie-Claude PERNELLE a réalisé à partir de la nouvelle « Fichues racines », Ernest PÉPIN est uni au cinéma antillais par son roman « L’Homme-au-bâton », inspiré d’une légende urbaine des années 1950 sur laquelle Christian LARA a librement composé son ultime film, sorti l’an dernier. Selon les mots du poète lamentinois, certains liens existent entre les deux oeuvres.
Guadeloupe, encore : les invités Alix VÉRONÈZE, réalisateur déjà sélectionné à plusieurs éditions du FEMI, et King Daddy YOD, célèbre précurseur du Raggamuffin, nous font l’honneur de leur présence avec la projection du documentaire « King Daddy Yod, la légende vivante » au côté de nombreux invités.
Guadeloupe, toujours : l’invitée d’honneur de cette édition n’est autre que la réalisatrice Mariette MONPIERRE à qui un Prix sera remis pour saluer son parcours exceptionnel entre carrière aux États-Unis, oeuvre circulant entre documentaires et série, à savoir la récente « Manmzèl New York » dont certains épisodes ouvriront cette édition, et la réalisation du « Bonheur d’Elza », qui sera projeté en clôture de notre festival. Ce film fait d’elle la troisième réalisatrice antillaise de long-métrage de fiction après la pionnière Sarah MALDOROR, du côté du continent africain (avec « Sambizanga » projeté au FEMI en 2023), et l’incontournable Euzhan PALCY (qui fut plusieurs fois Marraine de notre festival), entre les Antilles et Hollywood, avec des classiques tels que « Rue Cases-Nègres » ou encore « Une saison blanche et sèche ».
Last but not least : notre focus de cette année se porte sur l’Île de la Réunion, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la sortie récente de deux longs-métrages réunionnais, « Zamal Paradise : les voies du seigneur sont absurdes » de Dkpit K DICK en 2021 et « Marmaille » de Grégory LUCILLY en 2024, film en Sélection Officielle et qui sera projeté au Cinestar au cours de cette édition. Mais encore : la naissance récente d’un festival de cinéma, le FIFOI (Festival International du Film de l’Océan Indien), dont la deuxième édition se déroulera à quelques jours du FEMI, du 5 au 9 avril 2025, et auquel nous accordons une « Carte Blanche / Koudzyé » afin de découvrir des courts-métrages de l’Océan Indien, en plus de ceux présents en Sélection Officielle. Ces oeuvres nous permettent d’établir des ponts entre nos divers archipels où nos différentes langues créoles explosent comme autant de bouquets de fleurs cinématographiques. À ce titre, quelques lignes de nos deux créoles en beau lyannaj. La Réunion lé la !
Bonnes projections à toutes et à tous !
L’équipe du FEMI

 

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Rété pran souf, davwa sé dèyè bwa ki ni bwa : lanné-lasa nou ka pòté on koudèy séryé asi Larényon pou plen rézon. Dabòpouyonn, dé fim-long ki sòti parèt « Zamal Paradise : les voies du seigneur sont absurdes » a Dkpit K DICK an 2021, é « Marmaille » a Grégori Lucilly an 2024, film an sélèksyon ofisyèl zò ké pé vwè o Cinéstar lanné-lasa. Pou dé, onoré nésans a on festival a sinéma tounèf, FIFOI (Festival Entèwnasyonal a Loséyan Endyen). Dézyèm édisyon a fèstival-lasa ka fèt tousuitman apré ta FEMI-la, 5 pou 9 avril. Nou désidé ba yo on « Koudzyé », pou yo fè nou dékouvè dòt fimkout a Loséyan Endyen, anplis dè sa ki ja pwogramé an sélèksyon ofisyèl. Sé travay-lasa ké pèwmèt-nou fè lyannaj antrè diféran lilèt, otila diféran kréyòl ka bonjounné kon adan on jaden kréyòl a sinéma. Larényon lé la !
Kon makèdpawòl-la Ernest Pépin ka di : « Dis-leur que nos mots vont de créole en créole sur les épaules de la mer mais qu’il n’y aura jamais assez de sel pour brûler notre langue »
Bon fim, toutmoun !
Last but no least : Pou lané-la nou va porte atansyon dessü Lil La Rényon. Akoz ça ? Néna plüzir rézon. Daborinn, néna déu lonmétraj rényoné i viène sorti, inn la-sorte lané 2021, « Zamal Paradise : les voies du seigneur sont absurdes », in film Dkpi K DICK, l’ot la-sorte lané 2024, « Marmaille » in film Grégory Lucilly, lo film-la sar an-séléksyon Ofisièl, nou va voir alü dan nout lédisyon i arive-la. In ot rézon i fé argarde parkoté La Rényon : la-pwin tro lontan la fénéssans’ in féstival sinéma, Lo FIFOI (Féstival Intérnasyonal Film lOsséan Indien), lo dézièm édisyon i komanse arpa tro loin lo FEMI, dopé lo 5 züska lo 9 avril 2025, nou va done in « koudzié » ; akoté çat nora dann lo Séléksyon Ofisièl, nou va dékouve d’ot kourmétraj Losséan Indien. Bann film-la sar in lianaj rante nout bann zarshipèl avèk zot diféran lang kréol, touça i éklate konm in bouké d’ flër sinématografik. Oté, La Rényon lé la !
Konm lo poèt Boris Gamaleya i di : « Impossible à l’amour d’en savoir davantage sinon qu’il y aura toujours un lendemain renaissance d’île infinie source de mer ».
Mi souète zot tout’ in gayar projéktyon !
Traductions en créoles : TiMalo (Guadeloupe) et Dominique Joséphine (Réunion)