La préparation continue !
— Le n° 314 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Jeudi 7 septembre, une cinquantaine de militantes et militants se sont retrouvé·e·s à la maison des syndicats pour débattre avec Marcellin Nadeau, député de Peyi-a ayant déposé une proposition de loi sur la question du chlordécone. Un débat franc et riche qui n’épuise pas le sujet, bien sûr, mais qui promet, en particulier avec la perspective évidente d’un élargissement à tous les textes militants ou institutionnels sur ce problème dans les jours à venir ! La rencontre a aussi permis que les équipes militantes reprennent leurs marques et s’engagent dans les prochains rendez–vous.
Après les interventions de propagande pendant le tour des yoles en Martinique, le mois d’août a vu, en France, la tenue d’un atelier de qualité sur le chlordécone avec la participation de syndicalistes de France (en particulier de Sud-PTT/Solidaires), pendant l’université d’été des mouvements sociaux.
Le premier rendez-vous public de reprise de l’activité, est la conférence de presse avec les avocats du dossier, mercredi 13 septembre à 10h, au Téat otonom mawon de la Croix mission à Fort-de-France.
Le deuxième est l’assemblée générale de Simenn Matinik Doubout- Gaoulé kont chlordécone, ce même mercredi à 18h à la maison des syndicats.
Ensuite les meetings vont s’enchaîner avec les maires volontaires, ainsi que les caravanes de popularisation. Le rendez–vous du Gros Morne est fixé au marché du bourg, le vendredi 15 à 18 heures, avec le maire Gilbert Couturier.
Plus une minute à perdre.
Non au non-lieu ! Justice ! Réparations !
AUTOUR DE SEPTEMBRE 1870 :
CONFÉRENCE-DÉBAT
ORGANISÉE PAR LA MAIRIE DE RIVIÈRE-PILOTE
Thème :
« Le monde syndical héritier
de septembre 1870 ? A-t-on évolué ? »
Introduction par Philippe Pierre-Charles
Samedi 16 septembre -19 heures-
Quand le Préfet fabrique «sa» société civile
Admettons la signification courante du concept de société civile. Ce serait donc ce qui est hors de la représentation politique. Les gens par opposition au monde politique. Dans le système français, la représentation de cette société civile serait une façon de compenser le sentiment d’extériorité du commun des mortels par rapport aux sphères de la décision politique.
L’instrument privilégié de la consultation de ladite société civile chez nous s’appelle le CÉSECÉM. Celui-ci est élevé, excusez du peu, au rang de troisième organe de la CTM, après l’assemblée et l’exécutif. On ne badine pas avec la place de la société civile en ces temps, où fleurissent les beaux discours sur la « démocratie participative »!
Reste un petit problème : comment délimiter les composantes de l’organe représentant la société ? Le pouvoir politique, qui dans un État capitaliste et colonial aussi madré que la France, est tout sauf naïf, s’est réservé à travers le Préfet, le droit de désigner les représentants de la société civile au CÉSECÉM. Ce pouvoir exorbitant est plutôt contradictoire, avec la théorie même de la société civile. Il est aussi curieux quand on sait que les frais du CÉSECÉM sont supportés par la CTM.
L’exercice de la prérogative préfectorale se fait cette année avec une brutalité qui confine à la goujaterie pure et simple. La soixantaine de membres actuellement en fonction, arrive en fin de mandat. L‘échéance étant prévue de longue date, on n’oserait pas imaginer que les principes mêmes du renouvellement et les équilibres mis en place puissent se faire sans le moindre débat, ni au CÉSECÉM ni à l’Assemblée de la CTM.
En catimini donc, les services préfectoraux convoquent (sic !), les organisations actuellement en exercice, par catégories d’organismes représentés, à la queue leu leu pour les mettre en contact avec d’autres composantes potentielles, issues du bon vouloir du prince, sans qu’aucun critère clair ne soit établi voire discuté ! En un temps record, les convoqué-e-s sont sommé-e-s de se découvrir et de s’entendre pour se répartir des portions congrues, faute de quoi c’est le tirage au sort qui décidera. Ce tirage au sort est un système comme un autre, et a ses partisans sauf qu’il s’effectue au sein de séries composées non par le hasard, ni par la population, ni par le vote, ni même par la consultation, mais par le fait du prince.
Que cette caricature grotesque fasse l’affaire de certain-e-s bien placé·e·s dans les manches du pouvoir n’aurait rien de vraiment surprenant. Le refus de cette farce, quel qu’en soit le résultat, est une question de dignité. Cette voix–là doit se faire entendre.
Climat ou capitalisme : il faut choisir maintenant !
Rarement les conversations ont autant porté sur la chaleur que ces jours ci. Les « jour le plus chaud » enregistrés à l’échelle mondiale se succèdent à un rythme accéléré.
Au Canada, plus de 13 millions d’hectares de forêts ont brûlé. En Grèce, 15% de l’île de Rhodes a subi le même sort que l’île d’Away.
Les gigantesques incendies sont à la fois une conséquence de la dégradation du climat et un accélérateur de cette dégradation ! Le mode de production capitaliste dont le moteur est la recherche du profit maximum, est clairement incompatible avec la sauvegarde du climat, de la Bio-diversité, et de l’équilibre des écosystèmes.
Nous voici arrivés à un stade où le sauvetage des conditions de la vie humaine sur la planète Terre et la remise en cause des inégalités qui minent cette vie ne font plus qu’un seul et même combat. Ce ne sera une bonne nouvelle que si les travailleurs et travailleuses du Sud comme du Nord le comprennent à temps et agissent ensemble dans la direction du renversement du système mortifère qui nous domine.