2 août 2023 : jour du dépassement

Chaque année, c’est le même constat. Alors que nous entamons la 2e moitié de l’année, l’humanité a d’ores et déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an. Et nous perdons sans cesse du terrain : en 1970, ce jour intervenait le 29 décembre.

Les yeux de l’humanité plus gros que le ventre de la planète

La surconsommation n’est pas une vue de l’esprit : le poids qu’elle fait supporter à la planète a son indicateur. Grâce notamment à l’ONG Global Footprint Network qui calcule chaque année le jour à partir duquel nous puisons plus de ressources renouvelables que la planète est en mesure de nous donner.

Cette date est calculée à partir d’un rapport entre la consommation annuelle de l’humanité en ressources naturelles et la capacité de régénération desdites ressources par la planète. Et si le premier calcul de ce genre date de 1987, l’ONG a depuis mis en place une méthodologie lui permettant d’établir les dates des années précédentes (depuis 1970). La conclusion est sans appel : en 1970, le jour du dépassement intervenait le 29 décembre. 30 ans plus tard, il survenait le 23 septembre. En 2022, il tombait le 28 juillet.

Pour la première fois (hors période COVID), le jour du dépassement intervient 5 jours plus tard que l’année précédente. En 2023, c’est le 2 août que nous aurons consommé toutes les ressources que la planète peut générer en une année.

Et si on aidait la planète à souffler ?

La situation exige une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances. Pour ne prendre qu’un exemple, en 2022, si l’ensemble de la planète avait vécu comme les Français, il aurait fallu 2,86 planètes Terre pour répondre à nos besoins sans pénaliser les générations futures.

Limiter l’exploitation des ressources naturelles dépendra en grande partie de notre consommation et des modes de production. Aussi, en qualité de citoyen, nous pouvons agir :

  • en raisonnant nos consommations d’énergie et d’eau
  • en faisant la chasse aux gaspillages et excès de consommation : par exemple, en limitant le gaspillage alimentaire qui représente près de 50 kg par an et par personne (30 kg pour les repas pris à la maison et 20 kg pour les repas à l’extérieur) et dont l’impact financier n’est du reste pas neutre (100 euros par an et par foyer en France)
  • en profitant d’un service plutôt que d’acheter un bien : en adhérant par exemple à une structure d’autopartage plutôt que d’acquérir une voiture ; en pratiquant l’échange ou la copropriété pour du petit matériel ponctuel (perceuse, remorque, broyeurs végétaux…)
  • en renouvelant moins souvent nos vêtements comme nos objets : à titre d’exemple, nous renouvelons nos smartphones, voraces en métaux et en énergie, tous les 2 ans alors même qu’ils fonctionnent encore…
  • en donnant une seconde vie aux objets qui ne nous sont plus utiles et en évitant ainsi le besoin de fabrication et d’achat de nouveaux objets

De nouveaux modèles de production et de consommation sont en train d’émerger. Désormais il ne s’agit plus de produire, utiliser, jeter mais de produire en impactant le moins possible la planète, d’utiliser au plus juste de nos besoins et le plus longtemps possible, de réutiliser ou valoriser tout ce qui peut l’être à la fin de vie des objets. Ce modèle porte un nom : l’économie circulaire. Et nous pouvons tous y contribuer. Les solutions sont déjà présentes dans notre quotidien. À nous d’agir.

Nos vies en 2050

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Source : Agir pour la transition