Fidèle à sa tradition d’appartenance au mouvement social, l’UFM participe aux manifestations du 1° mai.
C’est l’occasion, parmi celles et ceux qui luttent pour les droits, de mettre l’accent sur les conditions de travail et de vie des femmes travailleuses.
Ce 1° mai 2020 se passe, en raison de l’actualité de la crise sanitaire, dans un contexte particulier qui empêche toute manifestation de rue.
Mais ce n’est pas pour autant que nous resterons silencieuses !
Non, nos droits ne seront pas confinés !
Notre parole ne sera pas confinée !
Les femmes, les travailleuses, les plus précaires sont encore en première ligne pendant cette crise sanitaire.
Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation particulièrement difficile que nous vivons met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux.
– Dans la santé et l’aide aux personnes fragiles : personnels soignants des établissements de santé et de personnes âgées, et à domicile sont majoritairement féminins : elles ont travaillé et assuré la survie des personnes les plus dépendantes, malgré le manque de matériel de protection.
– Dans les activités et commerces de première nécessité : caissières de supermarchés, employées des petites épiceries, du commerce alimentaire, du nettoyage, ouvrier·es agricoles
– Elles ont assuré, en même temps que leur travail ou le télétravail, les contraintes familiales accrues : travail des enfants, ménage, courses, repas, responsabilité des ainé·es
– Elles sont plus exposées aux violences conjugales, dans cet enfermement permanent en face à face qui favorise la montée d’agressivité
– Elles ont dû assumer l’augmentation des dépenses (pas de cantine, recours aux épiceries plus chères parce que pas de transport collectif…)
Pour beaucoup, elles sont en situation de précarité : contractuelles, CDD, intérimaires, temps partiels, bas salaires. Les femmes sont aussi plus nombreuses parmi les personnes âgées seules et à revenus faibles.
Or, après la crise sanitaire, la crise économique annoncée sera signe de plus de chômage, de précarité, de discriminations et de remise en cause des droits des travailleur·ses.
Les problèmes qui existaient déjà perdurent aussi : manque de moyens pour l’hôpital public, problèmes de santé de la population …
Nous devons d’ores et déjà nous préparer à nous mobiliser, pour refuser de payer cette crise.
Nous devrons poursuivre notre élan de solidarité qui s’exprime en ce moment.
Maintenons ce lien social et militant pour nous faire entendre !
Exprimons-nous fortement en ce 1° mai !
Pour sa part, l’UFM vous invite à partager ses actions :
– Toute la journée,
– Brandissons ou affichons des pancartes à nos fenêtres sur nos revendi-cations ! et pour applaudir nos soignant·es !
– Exprimons-nous sur les réseaux sociaux !
– Nous voulons des moyens pour l’hôpital public !
– Des banderoles revendicatives ont été mises dans des lieux fréquentés, même en confinement (Rond-point de Batelière, de la Galléria, Maison des Syndicats, carrefour Dillon, Place d’Armes)
– Une vidéo revendicative qui circule sur les réseaux sociaux
Non, nos droits ne sont pas confinés !
Nos revendications ne sont pas confinées !
Notre parole n’est pas confinée !
Confinées mais pas résignées !