Le 15° congrès de l’UFM s’est tenu le samedi 8 avril, dans une ambiance constructive et riche en discussions. Il a permis de dresser un bilan des actions réalisées depuis le dernier congrès de 2014, et de définir les orientations pour les 3 ans à venir.
Un bilan riche
En 3 ans, l’UFM a mené de nombreuses actions ou participé à des initiatives, dans les orientations qui avaient été définies : la dénonciation du sexisme au quotidien avec notamment les publicités, les violences envers les femmes, les femmes dans le monde du travail, l’Histoire, … tout cela par différentes formes : des rencontres-débats, projections de films, colloques, formations, expositions, tenues de stands, émissions médias, des articles, tracts, informations par sa newsletter et sur son site et son Facebook…, et en privilégiant des partenariats avec d’autres associations, structures ou communes.
Environ 1 500 femmes ont été reçues pendant cette période par l’équipe de l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement et l’Accueil de Jour, et plus de 150 interventions en établissements scolaires par les chargées de prévention ont touché près de 5 000 élèves.
Le travail important et l’engagement des salariées a ainsi été souligné.
Tout cela en fait une association reconnue pour son dynamisme et les idées qu’elle défend.
De nouveaux axes résolument offensifs
Le constat a été partagé par toutes : face aux inégalités persistantes entre femmes et hommes partout dans le monde et en Martinique, et à la montée des conservatismes, les femmes ne se laissent pas abattre. On assiste à un regain d’actions fortes des femmes (USA, Pologne, Argentine, Belgique, Islande …
En Martinique, l’idée d’égalité et de respect envers les femmes avance doucement. L’UFM y joue un rôle non négligeable, en partie grâce à ses actions constantes, mais les situations inégalitaires entre femmes et hommes persistent dans l’emploi, la formation, la santé, le partage des tâches ménagères et familiales, la vie citoyenne et politique, les politiques publiques … Il y a encore beaucoup à faire. Le quotidien nous le montre : informations, émissions médias, discussions lors des rencontres-débats ou individuelles, réflexions entendues, lues, « timidité » des collectivités y compris pour des obligations réglementaires.
La banalisation des idées de l’extrême droite, y compris chez nous, est dangereuse, car ce courant prône, de façon explicite ou dissimulée, un recul des droits des femmes (sur la contraception, l’IVG, la formation, la vie citoyenne …).
Face à cette situation, le rôle des militantes de l’UFM n’est pas de seulement de résister, mais d’être dans l’offensive soutenue et résolue. 2 axes ont été définis pour les 3 prochaines années :
– Ancrer l’égalité des femmes et des hommes et la lutte contre les violences envers les femmes dans le paysage martiniquais :
Il faut continuer à déconstruire les stéréotypes, à transmettre les valeurs féministes auprès des jeunes et envers les adultes, lutter contre toutes les formes de discriminations et de violences, faire vivre la parité en politique et œuvrer pour que les politiques publiques intègrent des mesures volontaristes en faveur de l’égalité femmes-hommes, en faisant participer davantage les hommes à cette lutte pour l’égalité, en suscitant leur expression.
– Faire le lien entre les différentes luttes parce que toutes elles concernent les femmes
Pour des conditions de vie dignes et décentes (salaires, retraites, pour les jeunes) et environnementales correctes (santé, environnement …), contre les idéologies capitalistes inégalitaires, des femmes et des hommes mènent des actions, réagissent et agissent.
Il est important pour l’UFM d’y participer pleinement.
Une équipe dirigeante renforcée
Un bureau a été élu, il reconduit l’équipe précédente avec à sa tête Rita Bonheur comme présidente, en le renforçant d’une nouvelle dirigeante (voir composition du bureau).
Le COPIL (Comité de Pilotage), lui, chargé de réfléchir et conduire les actions qui seront mises en place par l’association, s’est élargi et enrichi de plusieurs membres, très motivées et se compose désormais de 11 membres autour du bureau.
« Il nous faut de l’audace, de l’esprit militant, de la solidarité ! Nous sommes heureuses de repartir, fortes de ces nouvelles orientations et notre l’enthousiasme, à partager avec le plus grand nombre» a conclu Rita Bonheur.
Le bureau élu :
– Présidente : Rita Bonheur
– Vice-Présidente : Colette Janvion
– Trésorière : Marie-Josèphe Sellaye-Hardy-Dessources
– Secrétaire : Gisèle Derigent
– Secrétaire adjointe : Marie-Christine Vartel