Du 2 au 13 avril 2019 un festival dédié à l’expression féminine et littéraire !
L’Association Martinique Images (AMI) :
Une synergie d’acteurs et de projets
Voir le programme ci-dessous
des professionnels, des adhérents et des bénévoles au service d’un projet original art et culture
une équipe administrative collégiale unissant Bureau/Communication/Direction artistique
la diffusion et l’archivage de nos richesses orales, traditionnelles et contemporaines
l’emploi, le partenariat, la formation de professionnels divers un réseau de conteurs professionnels et amateurs d’ici et d’ailleurs
un trait d’union entre les générations pour mieux Faire société et Vivre ensemble
une programmation variée et régulière pour faire rayonner l’oralité au cœur de la population
— Présentation par E. Mickaël —
Ma sensibilité culturelle s’est développée dans le terreau lointain du SERMAC où l’art foisonnait dans les années 1980. Cette expérience initiale a portée des suivantes dans la même veine créatrice qui m’amènera à penser l’art en tant que passeur de… ; un lieu pouvant faire émerger de l’imaginaire là où on ne l’attendrait pas ; un chemin pouvant donner sens à des vies. Des rencontres avant tout humaines m’ont laissées une certitude : le créateur conscient peut agir pour l’Education et le Changement et cela, dans le même temps d’expression de sa singularité. Ce fut le cas de Zobel. C’est le voeu de l’AMI en situant cet évènement autour de l’homme, romancier, poète, artiste…
Me retrouver à cet endroit créatif avec l’AMI, ici en 2019 n’est que continuité d’un chemin toujours ouvert !
Eh bien, ami-e-s ! Que ce « Lire et Dire pour le Plaisir » 2019 avec Joseph Zobel à l’affiche nous en livre encore sur ses oeuvres mises en lumière par 5 femmes d’horizons divers, prêtes à combler notre écoute !
C’est donc avec une véritable joie que j’annonce cette 13ème édition « Lire et Dire pour le Plaisir » qui est en réalité la 2ème organisée par l’AMI dans les pas de son prédécesseur VIRGUL’.
Bienvenue à chacun de vous ! Bon Lire Bon Dire Bon Plaisir au festival 2019 !
Que cette 13ème édition nous porte le bonheur d’une belle réalisation collective !
E. Mickaël
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Joseph Zobel est un élève brillant, soutenu par l’amour inconditionnel de sa grand-mère et de sa mère Acelia. Cette dernière est forcée de travailler comme nourrice dans la famille de Békés, Des Grotte (blancs créoles) à Fort-de-France. Le jeune élève obtient une modeste bourse lui permettant de poursuivre ses études jusqu’au baccalauréat à Fort-de-France. Mais le lycéen devra quitter son village Petit-Bourg à Rivière-Salée pour rejoindre sa mère, Man Celia. Bachelier, il rêve d’études d’architecture à Paris. Mais aucune bourse ne lui est accordée ; pourtant, ses ressources sont inexistantes. Un premier emploi au service des Ponts et Chaussées le fait vivre dans les communes du Diamant et de Saint-Esprit, au Sud de la Martinique. Avec les pêcheurs du Diamant, il découvre un mode de vie différent, quoiqu’empreint des valeurs du monde rural qu’il a connu à l’intérieur des terres de son enfance. La Seconde Guerre mondiale, imposant un blocus aux Antilles Françaises, interdit tout projet de départ vers l’hexagone. Joseph Zobel travaille alors comme aspirant répétiteur puis maître d’internat au Lycée Schoelcher. Ses élans artistiques trouvent à s’exprimer dans quelques nouvelles qu’il fait lire à ses amis. Un professeur d’éducation physique et sportive portera ses textes au journal Le Sportif, qui les publiera avec un certain succès populaire. Le public martiniquais apprécie qu’enfin un auteur du pays expose ses us et coutumes, sans pour autant céder à un exotisme facile. Joseph Zobel s’inscrit alors dans le courant de la littérature dite régionaliste ou « de terroir ». Aimé Césaire, jeune agrégé de Lettres enseignant dans le même lycée, aime les premières nouvelles de Zobel et l’encourage à écrire un roman. S’inspirant de son expérience du village de pêcheurs au Diamant, Joseph Zobel écrit Diab’-là (1942). C’est l’histoire d’un paysan qui décide de conquérir sa liberté par le travail de la terre, dans une communauté de pêcheurs dont il partage la vie. La Martinique étant alors gouvernée par l’Amiral Robert, représentant autoritariste du Gouvernement de Vichy, le roman est censuré. Il ne sera publié qu’en 1947…
La réalisatrice Martiniquaise Euzane Palcy (1983) rend hommage à Joseph ZOBEL par son rôle dans la célèbre adaptation de son livre « La rue case Nègre », devenu dès lors le plus connu de ses écrits.