« Constat d’échec » & « À temps perdu… »

Constat d’échec

La jeune femme au rire clair,
au bleu regard plein de douceur
comme une vision éphémère
de ce que serait le bonheur

si les anges peuplaient la Terre
en y faisant régner l’amour…
Hélas, ce rêve est bien trop court
puisque partout sévit la guerre !

Je me demande tous les jours
si l’homme n’est pas une erreur
lorsque je regarde alentour
et ne vois là que des horreurs !

Où est la solidarité ?
Rien que la peur et la misère,
la jalousie, l’iniquité,
la méfiance communautaire !

Pourtant il suffit de s’aimer,
de juste un peu de tolérance…
Est-ce si dur d’avoir conscience
de cela afin d’avancer ?

Tant de milliers d’années d’histoire
et l’on n’a fait aucun progrès…
À croire qu’on est sans mémoire
ou que l’homme est sans intérêt !

À temps perdu

Quand on a le temps,
on veut tuer le temps…
Si on ne l’a plus
car on l’a perdu,
c’est lui qui vous tue !

Et lorsqu’il vous mord,
pour vous c’est la mort
ou bien des remords…
Si l’on boit alors,
c’est pour oublier

le poids du passé,
du futur la peur…
S’écoulent les heures :
on passe le temps
ainsi comme on peut,

content avec peu…
Mais en attendant,
on prend du bon temps,
vivant chaque instant
le moment présent !

Patrick Mathelié-Guinlet