— Par Lucie Delaporte—
Des documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès dévoilent comment des millions d’euros de subventions européennes ont disparu dans des montages opaques à l’université des Antilles-Guyane. Une information judiciaire vient d’être ouverte pour « détournement de fonds » et « escroquerie en bande organisée » tandis que la nouvelle présidente de l’université parle de « système mafieux ».
C’est un système vieux de quinze ans qui est en train de vaciller. Son effondrement menace d’emporter des universitaires, des responsables politiques locaux et n’épargnera pas l’État qui a choisi de fermer pudiquement les yeux durant toutes ces années. À l’université des Antilles et de la Guyane s’est développé un impressionnant système de détournement de fonds sans que, jusqu’à ces derniers mois, personne trouve rien à redire. À tous les niveaux ou presque, les autorités concernées ont failli. Aujourd’hui, après plus d’une décennie où les alertes n’ont pourtant pas manqué, le système semble se lézarder.
Longtemps mis sous le boisseau, les faits commencent à être mis sur la place publique. Un rapport d’information du Sénat, consacré à l’avenir de l’établissement depuis la partition du pôle guyanais l’an dernier, publié mi-avril, est accablant pour la gestion de l’université des Antilles-Guyane (UAG). Au vu des mécanismes qu’il décrit, il « estime urgent de sanctionner les responsables » et s’interroge sans détour sur les raisons de l’inertie des pouvoirs publics dans ce dossier.
Longtemps mis sous le boisseau, les faits commencent à être mis sur la place publique. Un rapport d’information du Sénat, consacré à l’avenir de l’établissement depuis la partition du pôle guyanais l’an dernier, publié mi-avril, est accablant pour la gestion de l’université des Antilles-Guyane (UAG). Au vu des mécanismes qu’il décrit, il « estime urgent de sanctionner les responsables » et s’interroge sans détour sur les raisons de l’inertie des pouvoirs publics dans ce dossier.
Un très sévère rapport de la Cour des comptes de janvier 2013, non public mais qui a beaucoup circulé (à lire en intégralité ici), avait également révélé les graves dysfonctionnements au sein d’un laboratoire de l’université où des millions d’euros de subventions ont disparu pratiquement sans laisser de traces.
Lire Plus => sur Mediapart http://www.mediapart.fr/journal/france/190514/universite-antilles-guyane-les-fonds-europeens-ont-ete-siphonnes-grande-echelle
L’article en entier est reproduit ici et là
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