R.C.M 2015 : rétrospective Hong Sang-soo

Mercredi 17 juin 2015 19h 15Hill of Freedom – Atrium

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Hong Sang-soo, né le 25 octobre 1960 à Séoul, est un réalisateur et scénariste sud-coréen.

Fils d’un officier de l’armée sud-coréenne et d’une employée de maison de production cinématographique, Hong Sang-soo découvre le cinéma en regardant des films hollywoodiens à la télévision. Au cours d’une conversation bien arrosée, un homme de théâtre suggère à ce garçon désœuvré de se lancer dans la mise en scène. Hong Sang-soo s’inscrit alors à l’université de Chungang, à Séoul, dans le département « Théâtre et cinéma ». Il part vivre ensuite aux États-Unis, étudiant au College of Arts and Crafts de Californie et à l’Art Institute de Chicago, où il réalise plusieurs courts métrages expérimentaux.

Cet amoureux de Rohmer et de Cézanne, qui a vécu un an en France, connaît un choc esthétique en découvrant à 27 ans Le Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson, un film qui le convainc de se tourner vers un cinéma plus narratif. Il réalise en 1996 son premier long métrage, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits suivi deux ans plus tard par Le Pouvoir de la province de Kangwon (tourné en noir et blanc). Ces premières œuvres, tout comme La Vierge mise à nu par ses prétendants (2000), sont saluées par la critique et primées dans les festivals (Rotterdam, Vancouver, Pusan). Sang-soo y décrit avec un remarquable sens du détail le quotidien de jeunes Coréens, leurs relations de couple conflictuelles et leur malaise existentiel latent.

Fort de sa réputation, Hong Sang-soo dispose de moyens plus confortables pour Turning gate (2004), coproduit par Marin Karmitz et interprété par trois stars locales. Dans ce quatrième opus, qui obtient un beau succès public en Corée, le réalisateur affine son style tout en restant fidèle à sa thématique. L’alcool et le sexe tiennent une large place dans son cinéma, qui mêle avec audace poésie et trivialité, abstraction et crudité, mélancolie et humour. On retrouve ces caractéristiques dans La Femme est l’avenir de l’homme (2004) et Conte de cinéma (2005), qui sont l’un et l’autre en compétition au Festival de Cannes.

En 2012, son film In another country, avec l’actrice française Isabelle Huppert, est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes. Le film sort en France en octobre et aux États-Unis en novembre. Il rassemble 70 000 spectateurs dans les salles françaises

En février 2013, il présente Nobody’s daughter Haewon à la Berlinale.

En 2013, il reçoit le Léopard d’argent au festival du film de Locarno pour son film U ri Sunhi.

 

Analyse de l’œuvre
La majorité de ses films racontent une histoire d’amour malheureux
La plupart de ses films mettent en scène le milieu du cinéma. Par exemple, Matins calmes à Séoul montre les errances d’un jeune cinéaste talentueux qui a arrêté de tourner des films. Dans Oki’s Movie, Hong Sang-soo montre les amours de deux étudiants en cinéma et d’un professeur de cinéma. Hong Sang-soo se justifie en expliquant qu’il préfère filmer un milieu qu’il connaît et qu’il se sentirait moins à l’aise en filmant un autre milieu1.

L’ivresse, comme échappatoire au réel et vecteur de révélations, est une des caractéristiques principales du cinéma d’Hong Sang-soo. Il est célèbre pour son goût immodéré pour l’alcool que l’on retrouve dans de nombreux films.

Jeu avec le temps
Hong Sang-soo aime raconter les histoires simultanées vécues par les différents protagonistes de ses films ou les points de vues de différents personnage sur la même histoire.

Influences
Il est influencé par des cinéastes comme Yasujirō Ozu, Robert Bresson, Éric Rohmer, Luis Buñuel, Jean Vigo, Friedrich Wilhelm Murnau mais aussi des peintres comme Paul Cézanne1,4 ou des écrivains comme André Gide. Il se dit notamment très marqué par Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson. Le critique coréen Huh Moon-yung voit aussi une parenté avec le cinéaste coréen Lee Man-Hee. La mère de Hong Sang-soo a produit certains films de ce cinéaste et Hong Sang-soo s’est rendu sur certains de ses tournages étant enfant.

Méthode de travail
Hong Sang-soo travaille généralement sans scénario bien établi. Il travaille à partir de notes qu’il rédige en partie pendant le tournage et distribue à l’équipe chaque matin. Pour le chef opérateur Park Hong-yeol, le fait que les techniciens et les acteurs ne connaissent pas l’issue du film les force à une concentration extrême sur le tournage qui permet de donner aux films de Hong Sang-soo leur intensité.
Il écrit les dialogues en fonction de la personnalité des acteurs.
Il privilégie aussi les tournages légers. Par exemple, sur Oki’s Movie, il n’y avait que quatre techniciens.
Pour lui, certains comédiens, comme Yu Jun-sang, acceptent de ne pas être payés.

Lire la suite et Plus =>http://fr.wikipedia.org/wiki/Hong_Sang-soo

Le cycle Hong Sang-soo

 

conte_de_cinemaSamedi 13 juin 2015 18 h 30 – Conte de cinéma – Atrium

Synopsis :

A Séoul, capitale de la Corée du Sud, le cinéma devient le point commun de trois personnes à la dérive. Un étudiant suicidaire rencontre par hasard une jeune fille qui devient son amie et qui veut l’accompagner dans l’au-delà. Dans le même temps, un cinéaste velléitaire croise une femme qu’il pense être l’actrice vedette du film qu’il vient de voir. Il veut discuter avec elle…

Chronic’art.com

   Par Vincent Malausa

Il y a là une manière de filmer l’espace urbain exceptionnellement poétique, dans ses lignes de pure intermittence (…)

  Le Monde

  Par Jean-Luc Douin (critique cannoise) Une fois encore, Hong Sang-soo nous cueille, et sans flonflons. La finesse, la subtilité, la fragilité de son cinéma apportent un petit air revigorant pour tous ceux qui ne considèrent pas l’image à coups de massue comme un programme esthétique (…)

  Le Monde

   Par Isabelle Regnier

Formidablement construit, « Conte de cinéma » échappe à son système à mesure qu’il le met en place (…) les personnages, toujours hésitants, ouverts à la vie, réagissent aux événements suivant leur rythme propre. Ils sont, à l’image de ce film, libres comme l’air.

  Par Adrien Gombeaud Des motifs courent entre l’intérieur de la salle et l’extérieur (…) Ces motifs indiquent combien un film n’est que le prolongement d’une vie.

 


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Lundi 15 juin 2015 18h 30Turning Gate – Atrium

Synopsis :

En Corée du Sud, Gyung-soo, un comédien de théâtre sur le déclin, se rend à Choonchun pour rendre visite à un vieil ami écrivain. Celui-ci lui présente une danseuse sculpturale, Myung-sook. Après une soirée très arrosée, la jeune femme jette son dévolu sur Gyung-soo. Mais l’ami écrivain aime Myung-sook, il ne lui a jamais révélé ses sentiments. Les rapports entre les deux hommes s’enveniment à mesure que Myung-soo s’éprend de façon obsessionnelle de Gyung-soo.
Pour chasser les mauvais souvenirs, Gyung-soo prend le train pour Gyungjoo. Sun-young, sa voisine de compartiment, lui dit reconnaître son visage et commence à le séduire. Quand elle descend du train, il lui emboîte le pas et la retient, mais elle a une attitude ambiguë. Gyung-soo suit Sun-young jusque chez elle. Le lendemain, il rassemble son courage et frappe à la porte. Cette fois, il tombe follement amoureux…

   Par Gilles Lyon-Caen

Extatique, Turning gate : un mirage de cinéma. Et désormais, un point de non-retour. (…) Une grâce inégalable.

Télérama

   Par Louis Guichard

(…) son (Hong Sang-soo) cinéma est tout à la fois bizarre et familier, comique et poignant, aussi pétri de chair que de pensée.

  Aden

Par La rédaction
Voilà la consécration d’un très grand cinéaste.

 

hill_of_freedomMercredi 17 juin 2015 18h 30 – Hill of Freedom – Madiana

Hill of Freedom

Synopsis

Mori, un jeune japonais, se rend à Séoul afin de retrouver la femme qu’il aime. Mais celle-ci est absente. Attendant son retour, il s’installe dans dans une chambre d’hôtes et y fait différentes rencontres.

Critique
AU-DELÀ DE LA COLLINE
Mineur, le nouveau Hong Sang-Soo ? Hill of Freedom est en effet mini par la taille (66 minutes, pas plus), mais après tout, tous les long-métrages du maître coréen, particulièrement émouvants malgré leur minimalisme apparent, ne possèdent-ils pas leur propre échelle ? Ne les appelle-t-on pas, autant par affection que par facilité de langage, des miniatures ? Cette nouvelle variation n’a pas à rougir de la comparaison avec ses prédécesseurs. Cette « colline de la liberté », du nom du café que fréquentent les amoureux séparés sans parvenir à s’y croiser, n’est pas qu’un simple talus à enjamber. Tout comme le phare qu’Isabelle Huppert cherchait en vain à atteindre dans In Another Country ou le parc en hauteur dans lequel Oki allait prendre du recul sur ses amours dans Oki’s Movie, c’est un lieu monumental, autant métaphorique que tangible, qui résout moins qu’il ne révèle le poignant état de demande affective des protagonistes…

Avoir-alire :

Fidèle à lui-même, reprenant sans cesse les mêmes motifs tout en en dessinant de nouvelles et surprenantes variations, Hong Sangsoo s’amuse une fois de plus, dans ce nouvel Opus enjoué mais aussi particulièrement mélancolique, à déconcerter le spectateur (qui ne demande pas mieux) mais comme tranquillement, sans pourtant chercher à en imposer ni à démontrer quoi que ce soit.
Comme le protagoniste débarquant dans un environnement étranger, à la recherche d’une femme qui ne sait même pas qu’il est là, et obligé d’utiliser un anglais réduit au rang de sommaire outil de communication ou de choisir comme point d’ancrage un café au nom japonais (le Jiyugaoka de qui donne au film son titre énigmatique) nous sommes en effet délicieusement désorientés par un récit au point de vue indécidable qui nous est présenté dans le désordre et avec un mode d’emploi incomplet…


la_vierge_mise_a_nuJeudi 18 juin 2015 20h 30La vierge mise à nu par ses prétendants – Atrium

 

Synopsis :

Soo-Jung, une jeune fille de 24 ans, écrit et travaille comme assistante vidéo pour Young-Soo, un cinéaste indépendant. Celui-ci, plus âgé qu’elle, retrouve Jae-Hoon, un ancien camarade de lycée qui s’est enrichi en tenant une galerie d’art. Ce dernier succombe aussitôt au charme de Soo-Jung, malgré le total effacement de celle-ci. Une liaison s’installe entre eux, mais la jeune femme, toujours vierge, refuse l’acte sexuel au grand désarroi de son soupirant. Young-Soo est également attiré par sa collaboratrice…

Aden

   Par Philippe Piazzo

On peut y voir un drame, une farce, une comédie romantique et une métaphore de la Corée d’aujourd’hui, partagée, irréconciliable. Dans un noir et blanc magnifique, c’est tout à la fois.

Ciné Live

  Par Xavier Leherpeur

Le Monde

  Par Jean-François Rauger Cette capacité à conjuguer sensations authentiques et cérébralité pure relève d’une alchimie qui désigne un grand cinéaste.
TéléCinéObs

  Par Frédéric Faure (…) une consruction originale et une image subtilement travaillée en noir et blanc.