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« Lacan aux Antilles » de Charles Melman

Soirée de présentation du livre

— Par Victor Lina —
lac_antillesLe jeudi 6 novembre dernier, s’est tenue, à l’Atrium, une première présentation du livre récemment paru : Lacan aux Antilles de Charles MELMAN.
Le commentaire qui va suivre et qui n’engage que son auteur, n’a pas été soumis, avant publication, aux intervenants qui se sont exprimés lors de cette rencontre.
Cette manifestation à l’initiative de L’A.L.I.-Antilles (Association Lacanienne Internationale) a été réalisée avec le concours du G.A.R.E.F.P. (Groupe Antillais de Recherche d’Étude et de Formation Psychanalytique).
La soirée s’est déroulée à partir de l’argumentaire suivant :
L’ouvrage « Lacan aux Antilles » traite de questions qui ont toujours été posées dans notre société, entre autres, la colonisation esclavagiste et le bilinguisme français-créole. Des psychanalystes y proposent une lecture inédite de ces questions.
Les questions abordées : celle du sujet, celle du désir et du devenir homme et femme dans ces sociétés.
Jeanne WILTORD, psychanalyste, qui a présidé cette présentation a situé cet ouvrage dans le contexte d’une histoire.

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Rup_Ture : merci à Léna Blou et à sa compagnie

— Par Victor Lina —

lena_blouUn implicite discours qui ne cherche manifestement pas à donner ce qui a déjà été servi tant dans la forme traditionnelle que dans celle des « canons » que la danse contemporaine construit malgré elle. Et pourtant, l’on devine la Guadeloupe, plus même, on la sent alors que les repères demeurent opaques.
Le geste des danseurs est travaillé, mais on le devine, pas comme à leur habitude dans les schémas de la performance, dans lesquels ils ont baigné ou baignent par ailleurs.
Les partis pris sont implicites, les figures sont murmurées et détricotées, codées, décodées, et même soumis à un désencodage acharné. Il ne s’agit pas de plaire ou d’afficher son passeport de danseur ou de danseuse.
Rup-ture évoque peut-être ce que suggère là, le kaséko guyannais, ou encore ici en Martinique cet adage : sé mantché tombé ki bel pa ! Il y a une esthétique dans l’inachevé de l’œuvre, il y a une humanité dans l’humilité.
Les corps, les lignes brisées des corps, donnant à partager l’inconfort dans le rythme dans la sobriété mélodique, dans l’étrangeté du répertoire et des écarts.

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De l’enfermement

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

enfer_me_ment« Quelques mots écrits pour dire psy »

Vu d’ici, et de notre point de vue, quelle pourrait être notre contribution à une réflexion partagée sur l’enfermement, son histoire, ses déclinaisons, ses justifications ses extravagances et ses limites ?
De notre point de vue, c’est-à-dire du lieu à partir duquel nous parlons. Quel est-il ?
S’il est, il est multiple et insulaire ; parlant et partant donc de notre îlet, de cet enclos qui délimite les bords de notre espace familier. Partant de notre territoire, du terrain au sein duquel nous nous situons et de ce que nous y faisons dans les circonstances favorables, une pratique clinique s’appuyant sur la rencontre et l’écoute dans une pièce porte fermée et en particulier en milieu fermé.
Foucault lors d’un entretien filmé propose une analyse de ce l’on entend par le terme humanité. L’humanité, celle à laquelle nous sommes souvent amenés à nous référer, est présentée par lui comme une manière raisonnable d’exercer le pouvoir.
L’enfermement et la privation de liberté traduirait ainsi une nouvelle économie du pouvoir régie par un discours empreint d’humanité.

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Bilinguisme et Monoparentalité

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

bilinguisme_monoparentalite« Quelques mots écrits pour dire psy »
C’est en vue d’introduire et d’illustrer deux problématiques en relation, celle de la monoparentalité et celle du bilinguisme que des auteurs d’horizons divers ont apporté leur contribution à : Bilinguisme et Monoparentalité Handicap et discriminations inaperçues, ouvrage sorti, il y a quelques mois déjà, à l’initiative et sous la direction, du Professeur Mareike WOLF-FEDIDA.
Dans la présentation de l’ouvrage, elle écrit « Une famille sur cinq est monoparentale selon les statistiques de l’INSEE et le bilinguisme toucherait une famille sur quatre. On estime que les chiffres augmentent, et la monoparentalité et le bilinguisme sont beaucoup plus répandus qu’on pense. Être monolingue serait un phénomène presqu’en voie de disparition. Puisque le bilinguisme est aussi répandu, il est étonnant qu’il intrigue toujours et suscite toute sorte de préjugés, à commencer par ce premier malentendu selon lequel on imagine une compétence parfaite dans les deux langues, concevant le bilinguisme à la manière d’une compétence encyclopédique⋅»
WOLF-FEDIDA, souligne d’une part les aspects défectueux qui peuvent ressortir du rapport entre le bilinguisme et la monoparentalité à partir de l’écoute de patients concernés par cette situation, d’autre part l’exploitation avantageuse de cette « singularité » de plus en plus fréquente.

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La rencontre source de plaisir et de déplaisir *

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

ambivalence-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
La violence des sentiments, peut faire parfois, ou fait souvent, au gré de nos appréciations, l’objet d’un égal sentiment. La boucle infernale émeut peu, si peu, qu’elle demeure alors imperceptible.
La première opposition, identifiée au cœur du souffle humain comme trait de différence le plus originaire, le plus précoce ; n’est-elle pas issue de la rencontre avec l’Autre ? Faire émerger des lois communes sous-jacentes au fonctionnement psychique est un idéal qui doit cependant s’accommoder de l’éphémère.
Il nous appartient d’en reconsidérer certains fondements pour y découvrir des traits de pertinence, d’une pertinence qui résiste au rabotage du temps pour se révéler à notre entendement comme étant toujours actuelle.

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A propos de « Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements. »

« Quelques mots écrits pour dire psy » Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

— Par Victor Lina, psychologue cliniien —

ados_ds_tourmente-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

C’est, à l’instar de son premier livre intitulé : Ces enfants en échec scolaire massif, un ouvrage documenté, soutenu par, ce que nous percevons comme une exigence de l’auteur, son expérience clinique.
Dans ce second livre, l’auteur présente son propos en indiquant des balises théoriques venant des champs de la psychanalyse, de la sémiologie psychiatrique et de l’approche cognitiviste et développementale. Après une présentation des outils qu’elle utilise pour réaliser ses observations, nous sont communiqués les résultats de la méthode expérimentale employée.
L’auteur en effet réalise une recherche auprès d’un échantillon de la population des adolescents de la Martinique et pour cela sont sélectionnés des groupes différenciés afin de mener des investigations sur ce qui se présente comme une tourmente qui affecte des adolescents, inventoriée en tant que trouble au regard de la nosographie psychiatrique.

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Colloque de l’Association de Psychanalyse  » Forum »

Il était question du...FÉMININ

— Compte-rendu de Benedetta Jumpertz —
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Une partie du public

Cela fait près d’un mois que le colloque de l’association de psychanalyse « FORUM » a réuni un public de professionnels mais aussi de personnes tout simplement curieuses du sujet annoncé : « Le féminin ». Ce colloque a tenu voire dépassé toutes les promesses de foisonnement de pensées que nous nous étions faites. Il s’agissait d’explorer « le féminin » en tant que concept psychanalytique intervenant dans la sexualité aussi bien de l’homme que de la femme.

Par le biais d’exposés de haute volée, de nombreuses voix d’ici et d’ailleurs, féminines pour la plupart, ont tracé des voies de réflexion… en essayant de répondre à la question de Freud qui apostrophait la recherche ainsi « Que veut la femme ? »

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« Mwen ni on loto nèf »

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

—Par Victor Lina—

auto_jouetUne jeune femme ayant fait l’achat d’une voiture neuve avait mis en vente celle qu’elle utilisait jusqu’alors. A quelques détails près la voiture usagée avait gardé une belle allure, c’est ainsi que nous en fîmes l’acquisition comme une bonne affaire. Quelques années après nous avons croisé par hasard l’ancienne propriétaire le temps d’un salut réciproque et elle trouva opportun de nous faire le reproche d’avoir réduit en lambeau ou presque l’automobile qu’elle m’avait vendue. Demeuré interdit un instant nous étions désolé de lui avoir causé un tel sentiment avant qu’elle ne continua son chemin. Cette personne n’ignore pas qu’elle n’est plus propriétaire de cette automobile et pourtant elle fait montre d’un intérêt voire même d’un dol personnel au regard de ce qu’elle perçoit de l’état apparent du véhicule. Un détail nous revint en mémoire, cette voiture lui avait été offerte par son père et c’est donc avec regret qu’elle avait concédé à la vente de ce véhicule-cadeau.
Peut-être s’en voulait-elle d’avoir mis en vente un objet dont une partie de la valeur demeurait inestimable si l’on considère qu’elle l’associait à l’amour dont avait fait preuve son père à son égard ?

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De l’oubli et de la mémoire…

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

—Par Victor Lina—
memoireCertaines situations humaines nous instruisent sur la complexité non apparente des notions de mémoire, de réparation, de souffrance et de deuil. L’histoire du massacre d’Oradour-sur-Glane pourrait servir de paradigme en la matière.
Elle se résume ainsi : au lendemain du débarquement des troupes alliées en Normandie en ce début de juin 1944, l’armée allemande use de plus en plus de pratiques de crimes de guerre, en réponse à la nervosité qui atteint ses troupes qui ont connu leurs premiers échecs face aux soviétiques et doivent faire face aux nouveaux fronts qui s’érigent ainsi qu’à l’amplification des opérations de guérilla menées par la résistance en France.
Parmi ces crimes de guerre, le massacre d’Oradour-sur-Glane figure comme un acte de pure barbarie, perpétré semble-t-il dans le seul but de générer une terreur préventive vis-à-vis de la population de la région limousine.
Ce massacre, de plus de six cents hommes, femmes et enfants sans défense, a l’allure d’un acte insensé, mais demeure pourtant une froide de technique de communication. Une arme sophistiquée usant de l’effet de dissuasion provoquée par l’horreur des exactions.

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L’empire de la raison

 Corps, objet en jeu dans diverses modalités d’appréhension de l’existence

 — Par Victor Lina —

  clivageRésumé

L’usage courant des choses et des produits de la pensée illustre un terme possible du processus de la constitution du sujet. Son aliénation plus ou moins précoce à l’ordre qui le précède s’actualise dans un choix obligé. L’émergence du symbole en est une issue contrastée.

Mot clés  Objet, corps, symbole

 « Il y a de la violence au principe de toute valorisation »

 C.L-STRAUSS

 L’arbitraire décision de séparer et par conséquent de dégager la partie du tout participe de l’accès au symbolique. Cela est notamment amené par Freud quand il met en évidence, dans la dernière partie de son œuvre, le clivage, la spaltung, la refente pour rendre compte d’un fait clinique qui est la perversion fétichiste. « Celle-ci révèle une double position du sujet, la coexistence d’une double affirmation contradictoire : l’absence du pénis chez la femme et son démenti par la création d’un fétiche qui rend la femme acceptable comme objet sexuel. » Instaurant la consistance de ce bout virtuellement détaché, cet artifice permet au sujet d’admettre que la femme, sinon de l’avoir, puisse l’être, être un objet sexuel, mais également être le phallus.

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De la famille antillaise

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

rhizome—Par Victor Lina—

Ayant fait le constat d’un échec de la recherche anthropologique à faire ressortir les éléments de structure ou de constance de la famille antillaise ou à pouvoir traduire ce qui en constitue l’essence, Jean BENOIST propose de s’en tenir au moins au seul élément fonctionnel suffisamment résistant aux variations, à savoir, la « maisonnée », notamment la maisonnée matrifocale comme unité corésidentielle. Si l’on entend la maisonnée comme le définit LEVI-STRAUSS c’est-à-dire une société à maisons selon le modèle médiéval du domaine et son château, on peut considérer ce qui se passe souvent sous nos latitudes, l’implantation de nouvelles maisons sur le terrain familial au bénéfice de descendants, comme pâle copie pouvant être comparable  à ce schéma.
De son côté, Fritz GRACCHUS philosophe guadeloupéen, décédé en 1979, avait posé radicalement la question de l’existence de la famille antillaise.
Il fait remarquer que « le sentiment de la famille et la découverte de l’enfant sont des acquisitions récentes n’atteignant que progressivement toutes les couches de la population européenne». Les définitions que l’on donne à la famille antique ou à la famille moderne en passant par la famille féodale diffèrent nettement par leur contenu.…

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Le « rangement du paquet » *

par Victor LINA, psychologue-clinicien
–Dans le film de Sarah Maldoror « Eia pour Cesaire »2009, Aimée CESAIRE évoque une angoisse martiniquaise, un malaise martiniquais qu’il associe à l’histoire d’un peuple qui souffre d’avoir été déraciné, la quête martiniquaise serait de retrouver des racines ou de refaire racine. Cette thématique se retrouve chez Edouard GLISSANT dans sa conceptualisation de l’identité qui va de la racine au rhizome.
En regardant ce film, un détail surprend, l’homme CESAIRE est interrogé à Basse-Pointe puis semble-t-il à Grand-Rivière et répond assis sur des rochers donnant le dos à la mer quand soudain ce geste anodin, ce « rangement du paquet » est spontanément effectué par cet homme qui signe son appartenance au peuple, au genre humain.
De nos jours, ce « tic » a quasiment disparu. De quoi s’agit-il ? Il n’était pas rare en effet, il y a quelques dizaines d’années et moins, qu’un homme se touche le sexe en public au cours d’une rencontre entre amis, assis ou debout, tout continuant à participer à l’activité qui motivait ce rassemblement, discussion, jeu, palabres, repas etc.

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Du père… *

par Victor LINA, psychologue-clinicien

–En 1972, Germain BOUCKSON psychiatre et Bertrand EDOUARD psychologue, ont produit un ouvrage intitulé : « Les Antilles en question. ».
Tous deux ont exercé leur métier respectif à l’hôpital psychiatrique de Colson, encore situé sur la route de Balata. Auparavant ces deux hommes avaient exercé dans l’enceinte embryonnaire de ce même hôpital à l’endroit où se trouve l’actuel palais de justice de Fort de France. Suite au déménagement de l’institution psychiatrique aux limites de Balata, pendant des années ce lieu surtout connu sous la synecdoque 118, abrita seule la prison de la capitale ouvrant sur la rue Victor SEVERE.
A quelques années près la folie et le crime avaient été domicilié dans les mêmes espaces. La folie, par un artifice allégorique, avait sa route qui s’ouvrait sur la « redoute » mais sa place n’était manifestement pas au centre-ville.
BOUCKSON et EDOUARD affichaient l’ambition d’analyser l’évolution du mode d’être du Martiniquais dans sa relation à l’autre en vue de réaliser une étude de la relation transculturelle.
Premier acte : une agression verbale accusatrice qui peut s’entendre comme un reproche venant masquer une demande.

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De la diaspora et de l’ExÎle

Samedi 16 novembre 16 H-19h
Qui étaient les premiers habitants des Antilles ?
Kalinagos des Petites Antilles de la colonisation française à nos jours.
 Amphi Turgot, 17 rue de la Sorbonne Sorbonne
Séance de l’Université populaire du CM98 en partenariat avec Paris 1 et l’APECE (association pour l’étude de la colonisation européenne 1750-1850)
Conférence d’André Delpuech, ancien directeur du Musée de l’Homme, Conservateur général du patrimoine,
Centre Alexandre-Koyré (EHESS, CNRS, MNHN)
École des Hautes Études en Sciences Sociales
Projection du documentaire là où tout commence d’Anne-Sophie Nanki, 2022, en présence de la réalisatrice
Entrée libre et gratuite
Possible d’assister à la conférence en zoom
https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_K_fC5SItRtG6KTEh5YiWmQ
Inscription obligatoire si vous n’êtes pas personnel ou étudiant d’une des universités de la Sorbonne.
https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_K_fC5SItRtG6KTEh5YiWmQ?fbclid=IwY2xjawGQ0ZdleHRuA2FlbQIxMAABHSCQ6Xgg7YVOsUyKpgxCK18nTZN16t7CvYxDQvkmeMiLyQPnpmLZRRtb5g_aem_G4S2v7RYkdihf3754iMm4g#/registration

Samedi 16 novembre, de 20h30 à 1h du matin
Soirée engagée « Dans(e) la lumière
– Au sein de la Fondation EDF (6 rue Récamier à Paris) –

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Colloque international sur les œuvres d’Aimé Césaire, patronné par l’Unesco. Programme.

Du 12 au 16 novembre au Lycée Victor Schœlcher

Le colloque international « Le caractère multidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire » à l’occasion du 110e anniversaire de la naissance de l’écrivain

Du 12 au 16 novembre 2024, le Centre Césairien d’Études et de Recherches (CCER) organisera un colloque international au lycée Victor Schœlcher, à Fort-de-France, en Martinique, pour célébrer le 110e anniversaire de la naissance d’Aimé Césaire. Ce colloque, placé sous le patronage de l’UNESCO, réunit des chercheurs et des experts du monde entier pour explorer l’œuvre poétique de l’écrivain martiniquais, notamment sa richesse et sa dimension plurielle.

Intitulé « Le caractère multidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire », l’événement ambitionne d’approfondir la compréhension de cette poésie, souvent qualifiée d’hermétique, en mettant en lumière ses multiples facettes. L’objectif est de réunir chercheurs et « césairologues » venus de tous horizons, d’Allemagne à la Côte d’Ivoire, du Sénégal au Venezuela, afin d’examiner les textes et la pensée de l’écrivain sous divers angles : linguistique, culturel, politique, et esthétique.

Un événement au cœur de la Martinique, terre natale de Césaire

L’édition 2024 de ce colloque se distingue par son ancrage profond dans l’histoire et la culture martiniquaises, puisque le lycée Victor Schoelcher, où Aimé Césaire a été à la fois élève et enseignant, accueillera l’événement.

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L’éphéméride du 3 novembre

Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978

La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.

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 » Les Théâtrales de Novembre 2024″ : le programme

Du 4 au 9 novembre 2024
L’Université des Antilles et ETC Caraïbe_Centre caribéen des dramaturgies contemporaines présentent le Festival culturel universitaire Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre

ÉDITO
Chaque saison, d’ici et d’ailleurs,  des artistes, le temps d’une oeuvre, entrent en compagnonnage artistique avec ETC Caraïbe.
En novembre, entre scolaires et tout-public, le festival les réunit.
Et nous invite à la rencontre.

Alfred ALEXANDRE
Écrivain, dramaturge
Directeur artistique de ETC Caraïbe

Un programme riche et plein de surprises : Lectures théâtrales | Rencontres | Spectacles | Maquette de création | Et bien sûr le stand de livres | En partenariat avec Kazabul | Évènements ouverts au public et en entrée libre

Les théâtrales de Novembre
Rencontre des écrivains et des écrivaines de théâtre
Du 4 au 9 Novembre 2024

Programmation ouverte au public

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Parutions : les nouveautés du mois

parutions_sciences_soc » Couples en pays confiné », de Romaine Peraste

Romaine Peraste est née à Fort de France, Martinique. Retraitée dynamique, elle consacre du temps à l’écriture, sa passion. Elle est aussi Conseillère en relation d’aide, et en accompagnement de couples et familles. Ce premier recueil de nouvelles n’est que le début d’une belle aventure.

Résumé :
Nous sommes en pleine pandémie Covid 19. Sous le soleil de Martinique, le confinement semble moins rude, mais comme partout aux quatre coins du monde, c’est une véritable épreuve pour de nombreux couples. Pour certains, les liens se renforcent et l’amour est au beau fixe, mais pour d’autres, c’est l’implosion, car les dysfonctionnements sont mis en exergue et les émotions sont malmenées. Que se passe t’il chez Alain et Virginie ? Où est passée Isabelle ? L’amour triomphe-t-il toujours ?
A travers mes nouvelles, je vous invite, telle une petite souris, à vous glisser discrètement dans l’intimité de six couples qui n’existent que dans mon imagination, et de traverser avec eux, cette saison particulière qui va, à tout jamais impacter leur histoire.. Selon la formule consacrée, « toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence ».

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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Le bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti 

Fondements constitutionnels et politique linguistique d’État

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) nous n’avons pas à hiérarchiser les langues entre elles, bien au contraire. Nous devons être riches, concrètement ou poétiquement, de toutes les langues du monde. Aucune langue ne peut s’épanouir seule, il lui faut le concert des autres langues qu’elle invoque, qu’elle accueille et respecte. (…) il nous faut abandonner l’imaginaire monolingue des colonialistes, pour tendre vers un imaginaire multi-trans-linguistique, qui n’a rien à voir avec une faculté polyglotte, mais qui tend vers le désir-imaginant de toutes les langues du monde, qu’on les connaisse ou non. » — (« Nous devons être riches de toutes les langues du monde », par Patrick Chamoiseau, Le Courrier de l’UNESCO, 20 juin 2024)

L’idée d’élaborer le présent article provient en partie de la lecture d’un avis public paru dans l’édition du 9 juillet 2024 du journal Le National et elle est en lien avec la publication antérieure en Haïti d’un livre mort-né traitant du statut du créole. Rédigé uniquement en français, l’avis public paru en page onze du National est fort intéressant.

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Plaidoyer pour l’établissement du Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti…

…conformément à la Constitution de 1987

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Liminaire

Le présent « Plaidoyer pour l’établissement du Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987 » est un document de projet et les institutions et personnalités mentionnées le sont à titre indicatif. Ces institutions et personnalités mentionnées seront incessamment invitées à contribuer à la réalisation du Forum. Le présent document de projet consigne l’argumentaire définissant (1) la nature du Forum, (2) la mission et les objectifs du Forum, (3) l’identification des partenaires potentiels, (4) le financement du Forum, (5) la proposition de composition du Comité de pilotage et de suivi du Forum, (6) le mode de fonctionnement du Forum et l’adoption des résolutions finales, (7) la date proposée pour la tenue du Forum. Les résolutions adoptées durant le Forum feront l’objet d’un cahier des charges rédigé par le Comité de pilotage et de suivi et qui sera ensuite soumis à l’État haïtien.

  1. Nature du Forum

Le Forum national sur l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987 est un espace inclusif d’échanges et d’analyse de la problématique linguistique haïtienne sous l’angle particulier de l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti conformément à la Constitution de 1987, dans l’espace public et dans le système éducatif national —en priorité mais de manière non limitative puisque celui-ci doit faire partie du cadre de Politique publique dans tous les domaines d’expression et de communication du gouvernement et de l’État haïtien. 

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La loi du 20 mai 1802 rétablit l’esclavage

La loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X) est un retour sur les principes du décret du 4 février 1794 (16 pluviôse) qui avait aboli l’esclavage sur tous les territoires de la République française. Il faut constater que cette abolition n’a pas été effective dans plusieurs colonies françaises. La Réunion a entravé son application, la Martinique l’a refusée au terme d’une insurrection royaliste similaire à celle de Vendée. En effet, soulevée depuis le 16 septembre 1793, la Martinique signe, représentée par le planteur Louis-François Dubuc, un accord de soumission à la royauté anglaise (traité de Whitehall). Le 6 février 1794, les Anglais entament la conquête militaire de l’île qu’ils terminent le 21 mars 1794. Les planteurs martiniquais évitent donc ainsi l’abolition effective de l’esclavage sur leur territoire.

La loi du 20 mai 1802 concerne explicitement les territoires qui n’ont pas appliqué la loi abolitionniste du 4 février 1794, elle est liée au traité d’Amiens du 26 mars 1802 qui restitue la Martinique, Tobago et Sainte-Lucie à la France. En conséquence, elle ne s’applique en théorie ni à la Guadeloupe, ni à la Guyane, ni à Saint-Domingue.

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L’éphéméride du 24 mars

La tuerie du 24 mars 1961 au Lamentin

L’archevêque de San Salvador Óscar Romero est assassiné en pleine messe le 24 mars 1980.

Au nom de l’ordre et de la force publique,
Au nom de l’autorité qui nous régente,
Au nom de la loi et au nom de la France,
Une poignée d’assassins vient de creuser trois tombes,
D’un coup, dans notre sol lamentinois .
Crime plein de lâcheté et plein d’horreur !
Crime policier, crime raciste, crime politique………
C’est ainsi que Georges GRATIANT, maire communiste du LAMENTIN , crie son indignation devant les tombes des trois jeunes assassinés par une troupe de policiers et de gendarmes, un vendredi 24 mars 1961 en plein bourg du LAMENTIN, devant la mairie .
Elle avait 24 ans . Elle s’appelait Suzanne MARIE-CALIXTE. Elle était couturière . Aux environs de 20 heures, elle sortait de la messe . Une salve de mitraillette l’a tuée «d’une balle sous le bras », «sortie par la tête » .
Alexandre LAURENCINE avait 21 ans, Edouard VALIDE, 26 ans . Ils étaient ouvriers agricoles sur l’habitation de Roches Carrées.

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À propos du livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite »

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » ressuscite-t-il l’indigénisme racialiste duvaliérien sous les habits artificieux du « nouvo endijenis an evolisyon » ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Établies à Randolph, une ville du Comté de Norfolk dans l’État du Massachusetts, les Éditions JEBCA ont publié en 2023 le livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite », qui porte en sous-titre la mention « Mouvman kreyòl ayisyen | Sosyete Koukouy yon nouvo endijenis an evolisyon ». Jean-Robert Placide a auparavant été co-rédacteur de l’ouvrage du GRAHN, « Yon amenajman lengwistik pou devlopman pèp ayisyen : de lang ofisyèl ak valorizasyion kreyòl la » / « Un aménagement linguistique pour le développement du peuple haïtien : bilinguisme équitable différencié » (Presses internationales polytechniques, Montréal, 2012). L’annonce de la parution de cet ouvrage figure dans le Bulletin du GRAHN (volume 2, numéro 2, août 2012), mais l’on a noté que de 2012 à 2024 le sous-comité des langues du GRAHN qui a élaboré le livre n’a pas fait état d’éventuels travaux consécutifs à sa parution et n’a pas non plus communiqué sur son hypothétique diffusion en Haïti et en outremer…

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » de Jean-Robert Placide doit être lu avec attention et les idées qu’il véhicule, sur les registres de l’histoire et de l’idéologie, méritent d’être soumises à une évaluation critique objective et au débat public.

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L’éphéméride du 7 février

La Grenade devient indépendante le 7 février 1974

7 février 1991 Jean-Bertrand Aristide devient président d’Haïti.

7 février 2001 : Jean-Bertrand Aristide prête de nouveau serment en Haïti.

La Grenade (anglais : Grenada) est un pays des Antilles. Sa capitale est Saint-Georges.

Cet État insulaire de la mer des Caraïbes comprend l’île de la Grenade, l’île Ronde, l’île de Carriacou et l’île de Petite Martinique, toutes situées dans la partie méridionale de l’archipel des Grenadines. En y incluant les îles désertes, le pays possède une superficie de 350 km2. En 2015, on comptait 110 694 Grenadiens. La langue officielle est l’anglais.

L’île de la Grenade est située à moins de 150 kilomètres au nord des côtes du Venezuela et de Trinité-et-Tobago. L’île de Carriacou est à quelques kilomètres au sud de l’île d’Union de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Peuplée par les Caraïbes avant l’arrivée des Européens, la Grenade est d’abord une colonie du royaume de France de 1649 à 1763. À la suite de la guerre de Sept Ans, elle est léguée au royaume de Grande-Bretagne par le traité de Paris. Reconquise par la France durant la Révolution américaine, elle redevient britannique grâce au traité de Versailles de 1783.

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