L’éphéméride du 17 avril

Signature des Capitulations de Santa Fe par Christophe Colomb le 17 avril 1492
Jean de Verrazane atteint la baie de New York le 17 avril 1524
Mort d’Aimé Césaire le 17 avril 2008

Les capitulations de Santa Fe (en espagnol capitulaciones de Santa Fe, de Capitulación = contrat) est un contrat entre Christophe Colomb et les Rois catholiques, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d’Aragon, signé le 17 avril 1492, quelques mois après l’achèvement de la Reconquista, dans le camp militaire de Santa Fe de la Vega, dans l’actuelle province espagnole de Grenade. Dans ce document, Colomb détaille toutes les demandes aux Rois catholiques dont il fait dépendre son entreprise d’une route vers les Indes, celle-là même qui allait conduire à la découverte des Amériques. Les capitulations de Santa Fe sont considérées comme un des contrats les plus importants jamais conclus entre une personne privée et son souverain.

Les détails du contrat
Le contrat stipule que Colomb doit chercher pour le compte de l’Espagne une route maritime d’ouest en est vers l’Asie. En outre, le contrat assure à Colomb le titre qu’il a exigé d’amiral de la mer océane (« Almirante del Mar Oceánico ») – ce qui signifie de fait une élévation à la noblesse, puisque le titre castillan Almirante était un titre de noblesse héréditaire – et de vice-roi (« Virrey ») et gouverneur général (« Gobernador General ») sur les régions découvertes par lui. De plus, Colomb doit recevoir un dixième du profit attendu de l’entreprise. Il est aussi nommé juge de tous les litiges commerciaux dans les futures colonies. Il a la permission de se faire appeler « don » et reçoit le droit de porter des armes.

Voici une traduction des principaux points :

« Premièrement, Vos Altesses, en tant que Seigneurs desdites mers océanes, font… de don Christophe Colomb leur amiral sur toutes les îles et terres fermes qui, par sa main ou son industrie, pourraient être découvertes ou conquises dans lesdits océans…

De plus, Vos Altesses font dudit don Christophe Colomb leur vice-roi et gouverneur général sur toutes les terres fermes et îles susdites qu’il découvrirait ou conquerrait dans lesdites mers, et pour le gouvernement de chacune d’elles il choisira trois personnes pour chaque office, parmi lesquelles Vos Altesses désigneront et prendront à leur service celle qui leur agrée…

De même, pour toutes les marchandises, que ce soient perles, pierres précieuses, or, argent, épices ou toutes autres choses… qui pourraient être achetées, échangées, trouvées, gagnées ou prises dans le ressort de ladite Amirauté… Vos Altesses font grâce à don Christophe Colomb et veulent qu’il garde pour lui la dixième partie du tout, étant déduits les coûts…, les neuf autres dixièmes revenant à Vos Altesses.

De plus, si… un différend devait surgir avec un marchand du lieu où ledit commerce ou contrat aurait été fait… il demande à Vos Altesses qu’elles lui accordent que ce soit lui et nul autre juge qui entende le différend.

De même, sur tous les navires qui pourraient être construits aux fins de ce commerce et de telles négociations, … don Christophe Colomb pourra, s’il lui plaisait, contribuer et payer un huitième de toutes les dépenses afférentes à la construction, et recevra et prélèvera aussi le huitième du produit de cette flotte. »

Avant la signature du contrat

Colomb et Isabelle, toile de Václav Brožík, 1884.
La signature de ces capitulations de Santa Fe a été précédée d’âpres négociations : les Rois catholiques ne se sont décidés à soutenir le projet d’une traversée de l’Atlantique qu’après des mois d’hésitations, en partie parce que toutes leurs forces étaient engagées dans la reconquête des régions occupées en Espagne par les Maures, en partie par manque de ressources financières. Les exigences indiquées, que Colomb ne précise qu’au moment où l’acceptation du projet vient d’être communiquée et où ses conditions concrètes doivent être finalisées, n’apparaissent à l’époque rien moins qu’exorbitantes. Il n’est pas étonnant qu’elles soient rejetées avec colère non seulement par les souverains, mais aussi par la majorité des conseillers consultés. Comme Colomb ne recule sur aucun point, le projet menace d’échouer au dernier moment. Seule l’intervention personnelle du trésorier d’Aragon permet d’arriver finalement à un accord des deux parties : Louis de Santángel, de son temps un des hommes les plus riches d’Espagne, convainc le couple royal que les avantages qui résulteraient du succès de cette traversée de l’Atlantique dépasseraient de beaucoup les inconvénients que pourrait apporter l’octroi à Colomb des privilèges qu’il demande. De plus, il se déclare prêt à régler une grande partie des frais du projet sur ses propres fonds. Colomb est ainsi rappelé à la cour, littéralement à la dernière minute – selon la tradition, quand on le trouve, il s’apprête, chevauchant une mule, à repartir pour le monastère franciscain de La Rábida.

Conséquences
Les privilèges garantis dans les capitulations de Santa Fe font plus tard l’objet de ce qu’on appelle le « Pleitos colombinos (es) ». Il s’agit d’une série de procès, étalés de 1508 à 1563, entre la famille de Colomb et la Couronne d’Espagne, à propos de la confirmation ou du rétablissement de ces privilèges, qui avaient été au moins en partie contestés à Colomb dès le retour de son deuxième voyage et à ses héritiers ensuite en 1508.

Signification
La plupart des historiens sont aujourd’hui d’accord sur le fait que les Rois catholiques n’avaient pas d’autre choix que de rejeter les conditions imposées par Colomb comme complètement exagérées. Quelques chercheurs comme Charles Verlinden défendent même l’idée qu’avec la signature du contrat, les monarques auraient fait une démarche qui « dépassait de loin leurs compétences personnelles, celles du découvreur et celles de ses contemporains »2.

Le texte
Le document original des capitulations de Santa Fe est perdu. Deux copies authentifiées sont conservées, une dans les Archivo de Indias à Séville, l’autre dans les Archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone.

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Jean de Verrazane atteint la baie de New York le 17 avril 1524

Jean de Verrazane (ou Jehan, rarement Jean Verazani…) en français, Giovanni da Verrazzano ou Verrazano1 en italien et qui signait en latin Janus Verrazanus2, est un explorateur florentin3 longtemps au service du roi de France François Ier, né à Greve in Chianti vers 1485 et mort en 1528 aux Antilles. Verrazano est le premier Européen à explorer une grande partie de la côte atlantique des États-Unis et du Canada, premiers pas vers la colonisation française des Amériques. Les territoires d’Amérique que Verrazane découvre sont nommés par lui Nova-Gallia, c’est-à-dire la Nouvelle-France.

Source : Wikipedia

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Aimé Césaire, né le 26 juin 19131 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique), est un écrivain et homme politique français, à la fois poète, dramaturge, essayiste et biographe.

Fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas — anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France durant cinquante-six années consécutives, de 1945 à 2001.

  • 1Biographie

    • 1.1Les jeunes années

    • 1.2L’invention de la négritude (1934-1939)

      • 1.2.1Le Paris noir

      • 1.2.2Genèse du « retour au pays natal »

    • 1.3La dissidence culturelle (1941-1944)

      • 1.3.1Le laboratoire de la revue Tropiques

      • 1.3.2Un professeur de lettres sous Vichy

      • 1.3.3Le congrès de philosophie de Haïti

    • 1.4L’entrée en politique (1945-2001)

      • 1.4.1Démission du Parti communiste

    • 1.5Mort

  • 2Postérité

  • 3Son parcours politique

  • 4Œuvres

    • 4.1Poésie

    • 4.2Théâtre

    • 4.3Essais

    • 4.4Correspondance

    • 4.5Biographie

    • 4.6Entretiens

    • 4.7Enregistrement audio

  • 5Hommages

  • 6Bibliographie

  • 7Filmographie

  • 8Notes et références

  • 9Voir aussi

    • 9.1Articles connexes

    • 9.2Liens externes

  • 10Postérité