Cinéma
« Magma » un film de Cyprien Vial À Madiana en avant-première!
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Par Cyprien Vial, Nicolas Pleskof | Avec Marina Foïs, Théo Christine, Mathieu Demy | 9 mars 2025 en salle | 1h 25min | Drame Réalisé par Cyprien Vial, Magma est un drame qui se déroule en Guadeloupe, où une équipe d’experts en vulcanologie fait face à la menace d’une éruption majeure du volcan Soufrière. Katia Reiter (Marina Foïs) dirige l’Observatoire Volcanologique de Guadeloupe depuis une dizaine d’années et prépare une mission à l’étranger. Cependant, alors qu’une éruption semble de plus en plus probable, elle doit gérer l’évacuation de la population en collaboration avec le préfet (Mathieu Demy). Aux côtés de Katia, Aimé (Théo Christine), un jeune thésard en vulcanologie, apprend le métier et se retrouve au cœur de la gestion de la crise.
Le film s’inspire d’un événement historique survenu en 1976, lorsque la Soufrière menaçait d’entrer en éruption, provoquant l’évacuation de la population du sud de la Guadeloupe. Ce film cherche à revisiter cette période difficile et à en raconter l’impact sur la vie quotidienne des habitants, tout en apportant une perspective contemporaine. Le titre Magma fait référence à l’expérience de ces évacués, surnommés « les magmas », qui ont dû quitter précipitamment leurs foyers, et au climat de tension et d’incertitude qui régnait à cette époque. → Lire Plus => |
| Arts Plastiques Ba Frankétienne — Par Patrick Chamoiseau —
Mapou lé vyé dlo ka koulé sépa selman grenn-anba-fey ki ka konté pinèz (man adan sa osi) Mapou chabin à yeux grand ciel les énergies ne valent qu’au principe des tendresses, et si je garde ce vent solaire qui chante poitrine offerte (sans souci d’une chemise), j’ai bel souvenir du long toucher des galaxies cordiales, de ton genou par terre pour la beauté qui compte, du feu pris dans la langue, à grand vocal, dans les piliers de la création où ne prend jamais fin la substance des étoiles recommencée recommencée ! Mapou zwézo pani zel ba la pli yo ka rété sispann an plim mol ek fal frèt (mi mwen sézi kon yo) → Lire Plus => | | Disparitions Hommage de James Noël à Frankétienne 
Les obsèques nationales du grand poète et plasticien haïtien Frankétienne, mort à 89 ans, auront lieu le 27 février à Port-au-Prince. Son ami et compatriote James Noël lui rend hommage dans un texte inédit, publié le 26-02-25 dans le journal « L’Humanité ». Pour brûler, Frank brûlait, en soleil de midi sur la peau des tropiques. 20 février 2025, Frankétienne a fait le grand saut dans le fond bleu, cet espace sans bornes qui lui semblait déjà si familier. C’est un paradoxe quand cela concerne l’homme le plus vivant d’Haïti, l’incandescence et l’irrévérence (en rêve errant) poussées à son extrême : poète visionnaire, dramaturge, romancier, chanteur, acteur artiste plasticien qui vivait surtout de sa peinture. Né le 12 avril à Ravine Sèche des suites d’un viol d’un riche américain sur une servante adolescente, Jean-Pierre Basilic Dantor D’Argent, dit Frankétienne est élevé par une mère analphabète. Loin de sombrer dans les trous noirs qui s’érigeaient en pièges devant lui, il a appris à dompter les orages afin d’avaler l’univers. On peut voir, déceler les germes de sa puissance créatrice en ouverture de L’oiseau Schizophone, explosion de langages, de métaphores qui n’appartiennent qu’à lui dans l’univers du tout-monde en spirale : « Au vertige de ma terre saoulée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort… », « rien ne rive hors de saison de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe. → → Lire Plus => | | | Disparitions Lonè épi respé ba misié Bertrand Caruge Hommages :
Bertrand CARUGE avait 62 ans. Extrêmement touché par sa brutale disparition dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 février 2025, le Comité Devoir de Mémoire de Martinique s’incline devant sa mémoire et transmet à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances. Il revient en Martinique en 1990 et depuis 1996 il prend sa place dans le paysage médiatique martiniquais. Journaliste brillant, engagé dans son métier , intègre et passionné il militait pour une Presse rigoureuse à la recherche de la vérité. C’était un homme de caractère, sincère et exigeant. Diplomé d’Histoire, il montre très tôt son intérêt pour les questions politiques et socio-culturelles de Martinique .Fin observateur de la réalité martiniquaise ,il ne manquait pas d’audace et avait un style direct et une plume acérée. Curieux de tout , très sensible aux problématiques de la Caraïbe et à la situation politique mondiale, il se disait lui-même “Citoyen du Monde”. Il laisse un grand vide à la Rédaction de Martinique 1ère et aussi auprès de ses confrères de la presse martiniquaise orpheline. Célèbre grâce à ses émissions originales comme “ Sa ou ka di” où il invitait tous les acteurs de la Société martiniquaise et plus récemment “Lonè épi respé” qui rencontrait un vif succès . → Lire Plus => | | Disparitions Hommages à deux disparus ancrés dans mes souvenirs : Frankétienne et Bertrand Caruge 
— Par Max Casimir — Deux blessures ouvertes dans le corps de mes souvenirs : les premiers de ses souvenirs sont bien enracinés dans le temps où tous les défis étaient envisageables.. Frank, par sympathie, tu nous permettais de t’appeler par ton prénom. Frankétienne, ton nom d’écrivain, de peintre était en gestation. Accueillis à ton domicile dans une classe de « philo » expérimentale, tu nous a appris la beauté des nuances et l’efficacité de l’exactitude. Tes leçons érigées en méthode ont été pour nous, d’une grande utilité dans notre parcours universitaire. Trente années plus tard, en 1994, lors de ta première visite en Martinique, j’ai été désigné par le Professeur Jean Bernabé pour prononcer les mots d’accueil à la faculté des lettres de l’ U.A.G. et j’ai encore gravé dans ma mémoire l’émotion lue sur les traits de ton visage à l’écoute notamment de ma conclusion : « quelle bonne nouvelle vous nous apportez Frankétienne ? ». Cette assimilation à un oiseau de bon augure t’allait à merveille. A toi qui dans les moments de rupture et d’incertitude a toujours su trouver les bonnes formules, les gestes bienveillants pour baliser et éclairer les chemins. → → Lire Plus => | | Musiques Jerry Butler : une voix de la soul entre musique et engagement 
Jerry Butler, né le 8 décembre 1939 à Sunflower, dans le Mississippi, et décédé le 20 février 2025 à Chicago, à l’âge de 85 ans, était un chanteur et auteur-compositeur de soul, célèbre pour sa carrière solo et pour avoir été l’un des membres fondateurs du groupe The Impressions. Dès son arrivée à Chicago, à l’âge de trois ans, il s’illustre dans la musique, chantant dans des chœurs d’église aux côtés de son futur collègue Curtis Mayfield. Ensemble, ils rejoignent le groupe The Roosters, qui deviendra plus tard The Impressions. Le groupe connaît un premier succès avec la chanson For Your Precious Love, un titre qui marque l’histoire de la soul. Après avoir quitté The Impressions en 1959, Jerry Butler entame une carrière solo, et connaît plusieurs succès notables, dont He Will Break Your Heart et Only the Strong Survive. Ce dernier, produit par Kenneth Gamble et Leon Huff, fait partie de ses plus grands titres et contribue à définir le son de la soul de Philadelphie. Il enchaîne avec des albums comme The Ice Man Cometh, qui établissent sa réputation dans le genre. → → Lire Plus => | | Disparitions, Musiques Roberta Flack, voix inoubliable de la musique américaine 
Roberta Flack, née le 10 février 1937 à Black Mountain, en Caroline du Nord, est décédée le 24 février 2025 à New York, à l’âge de 88 ans, des suites de la maladie de Charcot, après plusieurs années de lutte contre cette maladie. La voix grave et intime de Roberta Flack a marqué les années 1970 et demeure une des plus puissantes de la musique américaine, ayant profondément influencé la soul, le jazz et le folk. Sa carrière, exceptionnelle tant par sa longévité que par son originalité, s’est forgée à travers des succès incontestés comme *The First Time Ever I Saw Your Face*, *Killing Me Softly with His Song*, *Feel Like Makin’ Love* et *Where Is The Love*, son célèbre duo avec Donny Hathaway. Très jeune, Roberta Flack montre un talent exceptionnel pour la musique. Elle grandit dans un environnement baigné par la musique religieuse noire et, dès l’âge de cinq ans, commence à apprendre le piano. Brillante élève, elle poursuit des études classiques de chant et de piano tout en se distinguant par ses résultats scolaires. Après avoir intégré l’université Howard à 15 ans, elle devient la plus jeune élève de cette institution à l’époque. → → Lire Plus => | | Politiques Haïti : Une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent face à la violence des gangs et à l’insécurité alimentaire 
La situation en Haïti se dégrade à un rythme alarmant, frappant durement une population déjà affaiblie par des années de crises politiques et économiques. Depuis fin janvier 2025, le pays, notamment sa capitale Port-au-Prince, est plongé dans une spirale de violence extrême alimentée par des gangs criminels. Les autorités haïtiennes et les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme face à l’intensité de cette violence, qui a causé de nombreuses pertes humaines et forcé plus de 10 000 personnes à fuir leurs foyers. Les attaques violentes des gangs se multiplient, avec des familles entières anéanties dans leurs maisons et des civils, y compris des enfants, tués alors qu’ils tentaient de fuir. Le témoignage de victimes, relatant des maisons incendiées et des agressions brutales, illustre l’ampleur du drame humain auquel les habitants sont confrontés. La violence des gangs, déjà omniprésente en Haïti, a pris une nouvelle dimension depuis février 2024, lorsque des groupes armés ont intensifié leurs attaques pour obtenir la démission du gouvernement précédent. Malgré l’intervention d’une mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), qui déploie des policiers de plusieurs pays, la situation ne semble pas se stabiliser. → Lire Plus => | | Echos d'éco La cercosporiose noire : une menace croissante pour la banane en Martinique et en Guadeloupe — Par Jean Samblé — 
La cercosporiose noire, ou maladie des raies noires, est l’une des maladies les plus redoutables pour les cultures de bananes, causée par le champignon Pseudocercospora fijiensis. Depuis sa détection en Martinique en 2010, cette maladie a fait des ravages dans toutes les zones de production bananière de la planète, représentant un véritable défi économique, écologique et social pour les producteurs locaux. Elle touche toutes les variétés de bananes cultivées, telles que la banane créole, les freyssinettes, les figues-pommes et le kokambou. Les spores du champignon se propagent principalement par le vent, atteignant rapidement les différentes parcelles de bananiers. Bien que la cercosporiose noire ne présente aucun danger pour la santé humaine, son impact sur les cultures est considérable : elle attaque les feuilles des bananiers, entraînant une réduction de la qualité des fruits et, parfois, des pertes pouvant atteindre jusqu’à 25% de la récolte. En outre, la maladie réduit la durée de conservation des fruits, ce qui engendre des pertes particulièrement importantes lors de l’exportation. La situation s’aggrave avec la diminution des rendements, surtout en raison de l’intensification des coûts de production, accentués par des normes jugées trop contraignantes. → → Lire Plus => | | Chroniques de J-M Nol
| | | | | | | Echos d'éco, Ecologie Réduire les terres rares dans les moteurs électriques Un défi pour la transition énergétique
— Par Yacine Amara.(*) — L’impératif de transition énergétique lié à la crise climatique a remis sur le devant de la scène scientifique et technique le « vecteur » électricité. L’utilisation de ce vecteur énergétique – c’est-à-dire, sous une forme utilisable en vue de la convertir en travail mécanique – permet de répondre à un nombre important de nos besoins, sans émettre de gaz polluants ou de gaz à effet de serre comme les combustibles fossiles. Il faut bien entendu distinguer la production de l’électricité – qui est un défi en soi, en particulier pour les réseaux électriques, lorsqu’il s’agit de production d’électricité décarbonée et décentralisée de sources renouvelables – et son utilisation. L’un des exemples les plus visibles du renouveau de l’intérêt de l’électricité est celui de la mobilité électrique, qui va des vélos aux voitures et même jusqu’aux avions : on trouve aujourd’hui de petits avions (deux places) à propulsion purement électrique ! Le rôle clé des machines électriques dans la conversion d’énergie Mais de quoi parle-t-on finalement lorsqu’on parle de moteur électrique ? → → Lire Plus => => | | Arts Plastiques, Expositions Une exposition sur « Le Temps » Pour fêter les trente ans de Recherches en Esthétique 
— Par Selim Lander — Pour marquer la parution du nouveau numéro de la revue annuelle Recherches en Esthétique, son directeur, Dominique Berthet, a invité seize plasticiens à exposer quelques œuvres en rapport plus ou moins direct avec « Le Temps », la thématique retenue pour ce numéro. On devine que le choix de ce sujet ne fut pas le fruit du hasard, car si le temps s’inscrit bien dans tout processus créatif, d’un côté, ou contemplatif de l’autre (celui des regardeurs), ce choix est une manière de souligner tout le « temps » passé depuis l’origine de la revue, trente ans tout rond, trois décennies pendant lesquelles Recherches en Esthétique a paru avec une rigueur métronomique, y compris pendant les années COVID. Il faut saluer cet exploit : bien peu de revues tiennent aussi longtemps sans interruption et sous le même format. Ainsi la Revue d’Esthétique, certes plus ancienne puisque créée en 1948, a-t-elle connu de nombreuses vicissitudes, changements de périodicité (trimestrielle, semestrielle), de forme et d’éditeur, cessant même de paraître en 2004 avant de renaître, en 2008 sous l’intitulé Nouvelle Revue d’esthétique. → → Lire Plus => | | Etudes Créoles, Politiques Le Conseil présidentiel de transition promeut le culte de l’escroquerie impunitaire en Haïti — Par Robert Berrouët-Oriol (*) — 
Impunité – Du latin impunitas, impunité. (…) absence de sanction, de punition, de châtiment. (…) fait pour quelqu’un de ne pas risquer d’être mis en cause pour les fautes qu’il a commises, d’échapper à toute enquête qui pourrait le mettre en accusation, conduire à son arrestation ou à le juger s’il est reconnu coupable. (…) état dans lequel se trouve celui qui n’est pas exposé à des conséquences fâcheuses en raison des actes qu’il a commis. (toupie.org) Lors de son séjour à Montréal en 2022, Arnold Antonin, le plus talentueux de tous les cinéastes haïtiens contemporains, nous a fait l’amitié de nous offrir une copie de son magistral film documentaire, « Le règne de l’impunité ». D’une durée de 65 minutes, cette œuvre filmique de premier plan réalisée en 2013 éclaire la nature, le rôle et l’étendue des crimes de masse commis pendant 29 ans par la dictature des Duvalier. « Le règne de l’impunité » –pour lequel le cinéaste a recueilli 50 témoignages sur le terrorisme d’État en Haïti et l’impunité dont les bourreaux ont longtemps bénéficié–, s’inscrit dans la vaste fresque mémorielle que peint depuis nombre d’années Arnold Antonin, réalisateur de plus de cinquante films aux formats long métrage et vidéo. → → Lire Plus => | |
| | Echos d'éco, Ecologie Des ventilateurs aux vélos cargos — Par l’association Les Vélos Marin Martinique — 
Subventions, un modèle à la dérive Le mardi 18 février dernier en Martinique, une entreprise spécialisée dans l’isolation thermique a lancé une offre de vélos cargos à zéro euro, tentant d’en écouler un maximum avant une éventuelle évolution réglementaire. En théorie, une telle initiative aurait pu avoir un impact positif en mettant sur l’île près de 50 000 vélos cargos (chiffre annoncé par la société Coop Écologie). Cependant, la démarche ressemblait davantage à une opération opportuniste désespérée qu’à un projet réellement structurant. L’entreprise, visiblement au courant d’une évolution rapide de la situation, a joué la carte de l’urgence pour maximiser ses ventes. Nous avons été sollicités avec insistance par Coop Écologie, qui nous a pressés de signer rapidement : « Dépêchez-vous, signez vite, car dans quelques jours, ce ne sera plus possible ! » Cette précipitation, loin de rassurer, a suscité des doutes sur les véritables intentions derrière cette opération. Ce n’était d’ailleurs pas la première intervention de cette entreprise dans le domaine de la transition écologique. Elle s’était déjà illustrée par la distribution gratuite de brasseurs d’air dans plusieurs hlm de l’île. → Lire Plus => | | Ecologie Restauration de la mangrove de Port Cohé: c’est parti! 
— Par Sabrina Solar — Le projet de Reconquête et résilience de la mangrove de Port Cohé a été officiellement lancé le 20 février 2025, marquant ainsi le début d’une initiative écologique ambitieuse visant à restaurer cet écosystème vital. Ce projet, porté par l’association Roots of the Sea – Rasin Lanmè, bénéficie du soutien de la Cacem et de la ville du Lamentin, dans le cadre du programme européen Bestlife2030. Il a pour objectif de rétablir l’équilibre entre les activités humaines et la biodiversité locale, contribuant ainsi à la préservation de la mangrove. Le lancement a été symbolisé par la plantation de trois palétuviers, marquant une étape clé d’un projet d’envergure. D’une superficie totale de 1 800 m², cette initiative se déploiera en quatre phases, chacune visant à restaurer et revitaliser la mangrove. Dans un premier temps, le projet prévoit l’élimination des remblais, déchets et autres matériaux artificiels qui ont altéré cet espace naturel. Des analyses approfondies des sols suivront, permettant de déterminer les conditions idéales pour la replantation. Ensuite, des semences de palétuviers blancs et des propagules de palétuviers rouges seront mises en pépinière avant que, dans un an, plus de 2 000 palétuviers ne soient plantés sur les trois zones sélectionnées. → → Lire Plus => => | | Ecologie Faire des biodéchets une ressource : la révolution de la fermentation environnementale 
— Par Claire Dumas & Éric Trably.(*) — Les biodéchets comprennent les déchets alimentaires, les déchets verts issus des jardins, et d’autres matières organiques biodégradables provenant des ménages, de la restauration et des industries agroalimentaires. Parmi les voies de valorisation, le compostage et la méthanisation (dégradation biologique en absence d’oxygène de la matière organique en méthane) sont des procédés connus du plus grand nombre. La fermentation environnementale est un type de biotechnologie qui propose d’utiliser un ensemble de microorganismes pour réaliser un processus fermentaire naturel dans un environnement contrôlé pour convertir les déchets complexes en produits utiles (bioénergies, molécules biosourcées d’intérêts pour utilisation en chimie verte, etc.). Une très grande diversité microbienne dans les biodéchets Alors que les processus microbiens sont identiques à ceux des fermentations alimentaires qui produisent yaourt, vin, bière, etc., la particularité des fermentations environnementales est de devoir faire face à une multitude de biodéchets différents qui varient en composition et dans le temps. La conversion de cette grande variété de déchets nécessite l’implication d’un grand nombre de bactéries fermentaires qui cohabitent de manière naturelle pour dégrader les déchets organiques. | | Sociologie Dénonçons la criminalisation croissante de la société civile ! — Par Nathalie Seff, Déléguée générale de l’ACAT-France — 
l’occasion de la Journée mondiale des ONG, l’ACAT-France (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) souhaite alerter sur la situation préoccupante des organisations de la société civile, en particulier lorsqu’elles sont engagées pour la défense des droits humains à travers le monde. La criminalisation des ONG est devenue une réalité alarmante, menaçant non seulement leur existence, mais aussi les droits fondamentaux de millions de personnes. Partout dans le monde, des gouvernements adoptent des lois liberticides, répressives, qui visent à étouffer la voix des ONG. Sous prétexte de sécurité nationale ou de lutte contre le terrorisme, ces mesures visent à réduire au silence celles et ceux qui défendent les libertés et les droits fondamentaux des plus vulnérables. En 2024, plus de 80 pays ont mis en œuvre des restrictions légales qui entravent le travail des ONG, rendant leur mission de protection des droits humains de plus en plus difficile. Plus de 1 500 ONG ont été interdites dans plusieurs pays ces cinq dernières années, et près de 80 pays ont instauré des restrictions légales visant spécifiquement les ONG. → Lire Plus => | | | A l'affiche, Yékri Actualités des Caraïbes et d’ailleurs… | → → Lire Plus => => | | Par Dates & par Communes 
Pour ne rien manquer des festivités, le programme du carnaval 2025 dans les communes de Martinique Le carnaval de Martinique est le premier à avoir été célébré sur le continent Américain et dans la Caraïbe. En Martinique, les chants de carnaval sont inspirés de faits d’actualité de l’année et qui ont marqué la société.. Le Carnaval de Martinique se déroule chaque année entre le samedi et le mercredi des jours gras précédant le Carême. Il inclut des événements phares tels que le dimanche gras (présentation des reines du carnaval), le lundi gras (défilé des mariages burlesques, avec des costumes travestis), le mardi gras (défilé des diables rouges en rouge) et le mercredi des cendres (défilé en noir et blanc, marquant la mort de Vaval). Histoire Né de la rencontre des cultures européennes et africaines lors de la colonisation, le Carnaval de Martinique connaît son apogée à Saint-Pierre à la fin du XIXe siècle. Après la destruction de la ville par l’éruption de la montagne Pelée en 1902, la tradition carnavalesque se poursuit à Fort-de-France et dans toute l’île. Aujourd’hui, c’est une fête populaire et appréciée par les locaux et les touristes du monde entier. → Lire Plus => | | Philosophie, Politiques Un numéro d’Esprit sur le « travail intellectuel » — Par Michel Herland — 
« Nous disons des vertus que les unes sont intellectuelles, les autres morales. » Oresme, Éthique 32. Il n’est pas trop tard pour se procurer le dernier numéro d’Esprit (janvier-février 2025) avec son dossier sur le devenir du travail intellectuel. Ce numéro est paru trop tôt pour rendre compte des ravages que le président nouvellement réélu des États-Unis d’Amérique entend exercer contre la liberté scientifique, néanmoins un article est déjà consacré à l’anti-intellectualisme dans ce pays, un article assez déroutant, au demeurant, dans la mesure où tous les exemples qu’il donne concernent les seules discriminations à l’encontre des tenants du wokisme (pour le dire vite), avant même la nouvelle ère Trump donc, et dans la mesure où l’auteur, Romain Huret, considère comme des « affabulations » toute critique à l’encontre de ce courant intellectuel, malgré les simplifications abusives, l’intolérance parfois dont il existe maints témoignages, de l’autre côté de l’Atlantique comme chez nous.
Cet article incite à accorder une attention particulière à celui qui suit, de Jean-Yves Pourchère, portant sur la « neutralité axiologique » du chercheur. → → Lire Plus => | | Echos d'éco, Politiques Intérêt collectif et planification comme base d’un autre modèle économique et social agricole ! — Par Max Dorléans (GRS) — 
La critique que nous formulions il y a quelques années au sujet de l’attribution par la CTM d’une subvention de 15000 € à tout jeune martiniquais (diplômé) pour venir s’installer au pays, vaut également sur le fond, pour l’attribution de terres à des jeunes dans l’agriculture. Non pas que nous soyons, loin de là, opposés à cette attribution de terres (nous n’avons cessé, dans d’autres cadres, d’exiger de cette institution, sous Marie- Jeanne et Lise notamment, de puiser dans sa banque de terres pour en mettre à la disposition de jeunes ou pas, désirant faire de l’agriculture leur activité professionnelle), mais plus prosaïquement, il nous semble que ce type de mise à disposition risque de n’avoir pas l’effet recherché – l’autonomie alimentaire – si elle ne s’inscrit pas dans un plan global (un concept qui fâche les libéraux) visant l’intérêt général. En effet s’il importe de produire de quoi nourrir la population, et de réduire, ce faisant, notre dépendance alimentaire, une agriculture visant prioritairement la satisfaction des besoins alimentaires de la population, ne peut pas se contenter de productions agricoles pensées individuellement et déconnectées du choix d’autres agriculteur/trices, c’est-à-dire sur la base de choix strictement personnels visant l’intérêt individuel. → → Lire Plus => | | Politiques Actualité de la décolonisation 
Intervention de Alain Liméry, Porte-Parole du CNCP, Lamentin – Vendredi 21 février 2025 Notre Président Jean ABAUL nous a rappelé la sauvagerie des rapports imposés par les pays impérialistes occidentaux aux pays qu’ils dominent. Dans ma contribution, je parlerai du contexte dans lequel se pose la problématique de la décolonisation chez nous. Notre premier constat, c’est que nous vivons un grand paradoxe ! En effet, alors que notre pays s’enfonce dans les pires difficultés dans tous les domaines, alors que le caractère colonial de la situation ne fait aucun doute, alors que sur tous les continents les Peuples dominés se dressent contre le système oppressif et ses conséquences catastrophiques pour l’ensemble du monde, dans notre pays, la plupart des dirigeants politiques continuent à espérer y porter remède en pactisant avec le Pouvoir colonial et par le biais des institutions qu’il contrôle. Même parmi ceux qui se revendiquent du patriotisme, certains continuent à privilégier des illusions électoralistes au détriment de l’organisation du Peuple et de la lutte concrète pour l’indépendance et la souveraineté. Les prétextes donnés pour justifier leur démarche sont toujours que «le Peuple n’est pas prêt» ou pire que «le Peuple a peur de l’indépendance». → → Lire Plus => | | Politiques 
| | | Arts Plastiques L’Imprévisible rencontre. L’autre, le lieu, l’art, — Par Lise Brossard — 
Dominique Berthet, L’Imprévisible rencontre. L’autre, le lieu, l’art, Presses Universitaires des Antilles, coll. « Arts et esthétique », 2024. 270 pages, avec 77 illustrations en couleurs. La rencontre, ce petit mot recouvre un ensemble de mystères qui détermine à son tour un autre ensemble incommensurable de probabilités. La question est posée : « qu’est-ce qu’une rencontre ? ». C’est dans cet écheveau de possibles que Dominique Berthet élabore une esthétique de la rencontre… en précisant toutefois que les rencontres auxquelles il accorde toute son attention sont celles qui « bouleversent », celles qui sont « déterminantes ». Dès l’introduction notre curiosité est attirée par cette réflexion : « Toute rencontre véritable, au bout du compte, est inquiétante, car elle est un saut dans l’inconnu », … L’inconnu est vaste ; qu’est-ce qui fait qu’une rencontre loin d’être contre, c’est-à-dire en opposition, relève davantage « d’un rapprochement » (pas contre, mais tout contre comme aurait dit Sacha Guitry) ? Cet « inconnu » de la rencontre la rend imprévisible tout comme le contenu de cette réflexion que nous propose Dominique Berthet. → → Lire Plus => | | Poésies « TGV » & « Mise en scène »  TGV À ce train-là je n’ai pas vu le temps passer ! Au train où il allait, c’était un TGV… Pas le temps d’un regret de n’avoir de l’été pas su mieux profiter que déjà vient l’automne sur le chemin de l’homme ! Pas moyen de migrer et de se mettre au vert, d’échapper à l’hiver comme font les oiseaux… Les ailes sont rouillées et s’est courbé le dos. En souvenirs trop flous se muent les rêves fous et des feux du printemps s’évanouit la fumée… Plus le temps d’espérer, juste un dernier regard dans le vague s’égare avant qu’arrive en gare sans le moindre retard ce TGV du temps… Au terminus, c’est quand tout le monde descend ! Mise en scène → → Lire Plus => | | Le site de Madinin'Art est mis à jour continûment | | La Lettre de Madinin'Art est publiée le 1er, le 10 & le 20 de chaque mois |
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