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De la diversité à l’unicité chez Michèle Arretche.

— par Janine Bailly —

Continuum : « Un continuum est un ensemble d’éléments tels que l’on peut passer de l’un à l’autre de façon continue » (source Wikipédia).

Continuum, écrit Michèle Arretche. Parce que dans ses toiles, il n’y a pas d’un côté le réalisme, de l’autre l’imaginaire, mais comme une fusion des deux. Réalisme des petits maisons d’aujourd’hui / des petits vélos d’autrefois / des figures rarement / des silhouettes souvent — le mien d’ailleurs de petit vélo, immobile et pourtant mouvant au mur de mon bureau, chargé sur son porte-bagages d’une tour arachnéenne de casiers de pêche n’a de réaliste que le préjugé. Il n’y aurait donc pas le réalisme d’un côté — et parce qu’il permet de reconnaître tel ou tel élément de notre vie quotidienne, il pourrait rassurer celui qui regarde — et de l’autre côté les constructions architecturales basées sur l’abstraction, plus difficiles à saisir, et qui ne se donneraient pas instantanément à l’œil inquiet. À l’inverse, je pourrais déceler là une interpénétration, une osmose savamment dosée de deux façons de vivre le monde, de deux désirs complémentaires d’être éveillée et de nous éveiller au monde, d’une conjugaison heureuse du cœur et de l’esprit.

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« Continuum », de Michèle Arretche : l’art du double ou le double de l’art?

Du 5 au 28 septembre 2019,  à la Galerie  Le Vin l’Art et Vous.

— Par Roland Sabra —

« Le travail de Michèle Arretche montre souvent des paysages, réels ou oniriques, déserts ou habités, lyriques ou poétiques, figuratifs ou totalement abstraits. Comment expliquer ce double langage? » ainsi commence la présentation de l’exposition «  Continuum » de Michèle Arretche que l’on peut voir jusqu’au 28 septembre 2019 à la Galerie « L’art le Vin et Vous ». On pourrait s’étonner de l’évocation d’un double langage qui dans son acception ordinaire est teinté d’une dimension péjorative quand bien même se rapporte-t-il, dans ce cas précis, au domaine artistique. Les connotations sont de l’ordre de la dissimulation, du moyen détourné pour se tirer d’embarras, de la tromperie, du faux-fuyant. La présentation tente d’échapper à cette assignation en glissant du coté de la linguistique en évoquant dans un premier temps, comme un clin d’œil à la situation des Antilles françaises, la diglossie, cette « situation linguistique d’un groupe humain qui pratique deux langues en leur accordant des statuts hiérarchiquement différents. » Pouvait-on en rester là ?

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« Continuum » : Michèle Arretche expose

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

– Lieu : Le Vin l’Art et Vous, ZI Cocotte Canal 97224 DUCOS
« Le travail de Michèle Arretche montre souvent des paysages, réels ou oniriques, déserts ou habités, lyriques ou poétiques, figuratifs ou totalement abstraits. Comment expliquer ce double langage?
La notion de diglossie ou plutôt de CONTINUUM linguistique, c’est à dire un ensemble d’éléments entre lesquels le passage est continu, paraît la plus apte à expliquer cette démarche.

Chaque écriture emprunte à l’autre des composants, des techniques, puis des interférences se produisent au contact, rendant difficile l’attribution d’une frontière entre les deux langages plastiques mais permettant au mieux, dans l’instant, l’émergence de l’émotion.

Cette nouvelle collection accentue le propos, toujours suggérant la vie dans ses pulsions, ses drames, ses forces telluriques. »

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Michèle Arretche, Saint-John Perse et les Ratières : habiter poétiquement le monde.

— Par Scarlett Jésus —

Qu’a à voir le prosaïsme des « ratières » avec la poésie de Saint-John Perse ?

Toutefois le crabe, au même titre que les blattes (les « ravets »), se faufile parfois dans l’univers poétique de Saint-John Perse. Comme une réminiscence du vert paradis de son enfance et comme un intrus. Connoté négativement, il est présenté comme un assaillant dévastateur de l’« habitation ». En témoigne cet extrait de Vents (II, 4) : « Les migrations de crabes sur la terre, l’écume aux lèvres et la clé haute, prennent par travers des vieilles Plantations côtières enclouées pour l’hiver comme des batteries de Fédéraux ».

La chair de ce crabe de terre, très appréciée en Guadeloupe tout autant qu’en Martinique, a donné lieu à une pratique de capture qui s’opère à l’aide d’une boite en bois, munie d’une porte amovible. Un mécanisme très simple, actionné par une ficelle et une grosse pierre, permet à la porte de se refermer sur le crabe, qui se retrouve alors pris comme un rat. D’où le nom de « ratières » que les Martiniquais donnent à ce piège.

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« Habiter » : Michèle Arretche expose.

Résidence Chanteclerc du 21 au 29 avril 2018

— Par Daouïa —

« Habiter », titre évocateur, aux Antilles, de l’habitation aux échos sombres, peut sonner de nos jours comme chaleureux, accueillant, lieu cocon des familles. « Habiter » serait alors un constat, un fait : « Je suis là où je vis, je suis d’où je vis ». Mon identité est martiniquaise quelles que soient mes racines autres officielles. « Habiter » serait donc un nom commun. Une affirmation. Une évidence, indiscutable. De fait Michèle e est empreinte, pétrie du pays choisi, son esprit en est modelé au point que son exposition eût pu s’appeler « Habitée » !
Mais « Habiter » est surtout un verbe, fonctionne ici comme tel, en appelle d’autres et invite à l’action. « Habiter » ou exister, affirmer, s’imposer…ou s’installer, poser ses valises…ou encore vivre envers et contre tout, contre tous ? L’infinitif a valeur impérative : à quoi l’artiste nous enjoint-elle ?

A la villa Chanteclerc, du 21 au 29 avril 2018, Michèle Arretche nous invite à voir une exposition rétrospective/ prospective des différentes facettes de son œuvre : des toiles, des aquarelles bien sûr, mais aussi des photographies et des objets pour lesquels elle est moins connue et que beaucoup découvriront ou reverront avec plaisir.

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« Ensolare » de Michèle Arretche : voyage au centre de la vie

Exposition à la distillerie Saint-James à Sainte-Marie du 6 au 30 octobre. Ouvert tous les jours 7j/7 de 9h à 17h . Journée rencontre : dimanche 11 octobre de 10h à 17h

michele_arretche-2— Par Janine Bailly-Chéneau —

Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.

L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.

L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.

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« Oh! » : exposition de Michèle Arretche, du 7 au 31 janvier, au Club Dillon

arretcjhe_dillon_2015« Attirée par une abstraction fondée sur l’énergie du geste, la puissance de la matière et la force expressive de la couleur, Michèle Arretche  fait des retours réguliers vers la figuration,  ancrée dans l’imaginaire d’un Lieu et hantée par la périnatalité.

« Je ne peins pas parce que je n’ai rien à dire. Je peins : je peins parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi nous, corps près de nos corps. Je peins parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est la peinture. »

 L’exposition proposée du 7 au 31 janvier 2015 au Club Dillon a pour titre « Oh ! »

 Oh !

  Qu’en dirait un dictionnaire ?

Marque l’étonnement ou la surprise,

mais aussi marque la déception.

Marque la reconnaissance, l’admiration.

Mais aussi une rupture, une discontinuité.

Sert à donner au sens plus de force.

S’emploie pour interpeler !

Signale que le locuteur commente ce qu’il vient de dire.

            Mais aussi signale un désengagement plus ou moins complet de celui-ci devant ce qui vient d’être dit.

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« Les Univers Rêvés de Michèle » , exposition de M. Arretche

Du 7 septembre au 31 octobre 2023 au Créole Arts Café

Cette exposition associe mes deux univers, une abstraction assumée et une figuration insistante. Mon public reconnaîtra-t-il dans ces paysages familiers des apparitions humoristiques, insolites : une maison, parfois inhabitée, un vélo avec ou sans cycliste, des cocotiers-feux d’artifice, des bateaux et en particulier une technique renouvelée de découpage-collage ?  Ces « figures » surgissent comme pour bien faire ressentir, par contraste, le réel et l’ancrage, le combat entre le la poésie et le réel.

Abstraction lyrique, voire poétique, inspirée de Cy TWOMBLY et Gerhard RICHTER.

De mes jeunes années je retrouve l’influence architecturale et la connaissance de l’art.

De toutes mes années de formation et de pratique en tant que médecin pédiatre, j’ai retenu la lutte entre la vie et la mort, l’équilibre instable, les failles, les pulsions, l’humain, le miracle de la gestation et de la naissance.

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Exposition de Michèle Arretche : Les Univers rêvés de Michèle

— Par Philippe Charvein —

Quand la peinture dévoile l’être intérieur de l’individu ; ses rêves, ses désirs ; sa vision du monde, en même temps que s’opère une célébration de celui-ci, du cosmos qui porte en lui ses propres forces de transfiguration… comme si l’imaginaire de Michèle se mettait à l’unisson des forces créatrices et métamorphosantes qui parcourent le monde du Tropique, l’univers martiniquais… comme si les éléments premiers du monde se vivaient eux-mêmes en rêve dans l’imaginaire de l’artiste peintre.

La plupart des toiles exposées vont, de ce fait, bien au-delà de la simple valeur figurative afin d’entrer dans le monde onirique des forces premières et élémentaires qui sont à l’œuvre dans toutes les formes de la vie. Michèle Arretche nous donne donc à voir les « univers » qui peuplent et colorent son imaginaire… « univers » qui portent en eux une ligne directrice commune : mettre en évidence un monde – tropical – à la beauté sauvage et saisissante, transcendé par toutes les pulsions vitales… un monde dont la beauté est précisément accentuée par la force du rêve lui conférant une aura d’absolu.

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Ce que la ville de Rennes doit à Louis Arretche

Qui sur notre petite île de la Martinique ne connaît Michèle Arretche, résidente aux Trois-Îlets, la très dynamique présidente du groupe Pabe, qui depuis qu’elle a quitté la vie dite “active” se consacre à sa passion de toujours, les arts plastiques, et régulièrement nous régale d’expositions originales, organisées au nom du groupe ou au sien propre ? Pas étonnant si l’on sait qu’elle a de riches antécédents : en effet, son père n’a-t-il pas, entre autres œuvres, contribué à façonner la ville de Rennes, au cœur de la Bretagne ?

Un article du journal en ligne 20minutes vient nous rappeler que, dans la capitale bretonne, de nombreuses constructions sont signées de l’architecte Louis Arretche, né dans les Landes en 1905 et décédé à Paris en 1991. Malgré la présence de plusieurs bâtiments singuliers, comme le centre des télécommunications de La Mabilais, la salle omnisports du Liberté ou la Tour de l’Éperon, son nom semble être ignoré dans la cité. Ce vendredi 25 juin 2021, l’oubli serait en partie réparé grâce au dévoilement d’une plaque commémorative, en hommage à celui qui a œuvré après la Seconde Guerre Mondiale à la renaissance de villes sinistrées : il est nommé architecte en chef de la reconstruction de Coutances en 1944 et de Saint-Malo à partir du 14 mai 1947, puis architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1955.

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Continuum : l’Arretche Attitude

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

— Par Christian Antourel —

Un parcours visiblement atypique a mené Michèle Arretche de la médecine pédiatrique à la peinture et à l’expression plastique. L’artiste avait besoin d’une autre motivation pour continuer sa passion. C’est donc l’Association Pabe, mouvement expérimental et amical d’art plastique dont elle est la présidente qui l’emporta pour la diffusion et la promotion d’œuvres pluriculturelles. Ses gammes picturales tournent autour de la naissance de l’œuvre, de la création du bébé, jusqu’à son accomplissement.

A voir et à entendre se mouvoir la nouvelle collection de peinture de Michèle Arretche, on peut avoir l’impression réflexe de déjà-vu . C’est là l’ambiguïté peinte d’un langage figuratif ou d’un travail tout autant pictural, franchement abstrait. Ou plus surement le cheminement d’un art pur créant une magie suggestive contenant à la fois l’objet et le sujet et permettant l’émergence de l’émotion.
La lumière qui donne le jour à l’œuvre est différente en étant la même. Le trait du pinceau bien sûr, impose sa vision nouvelle d’un tracé connu, son abstraction lyrique , et définit ce que l’on peut appeler ‘l’Arretche Attitude ‘ : où se conserve l’héritage d’un endroit tout en y en apportant une touche de modernité.

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« Atoumo », la nouvelle exposition du PABE au Créole Art Café

[atumo] ou l’orthographe donne le sens.
On entend [atumo] mais on l’écrit comment ?
Problème scolaire ardu mais plus encore dès qu’il s’agit de l’exprimer à travers une sensibilité esthétique.
La phonétique, ici le son des mots, ne nous donne pas l’orthographe des mots. Comment choisir entre les différentes écritures :
A tout mot/maux (n’importe lequel)
A tous mots/maux (tous les mots/maux, chaque mot/maux)
Ou encore
Atoumo la plante créole qui guérit tout
Atout mot (celui qui l’emportera, le dernier, la guerre)

C’est l’enjeu pictural, sculptural ou poétique… auquel se livrent les artistes du PABE et leurs invités dans leur nouvelle et originale exposition de novembre-décembre 2024 ! : « La Martinique [atumo] »

L’orthographe et (n’en doutons pas l’esthétique aussi) est porteuse de sens !

Selon leur dominante personnelle sentimentale politique (optimiste ou pessimiste ?).

Les un.e.s choisissant une Martinique marquée par son histoire, sa géographie ou caractérisée par sa végétation, sa gastronomie, la danse, la musique… dépeindront, dessineront, photographieront, sculpteront une Martinique résiliente ou en voie de guérison.

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« Up-Sapiens » : la nouvelle exposition du PABE

— Par Selim Lander —

Les expositions du PABE (Plastik Art Band Experimental, association de plasticiennes martiniquaises) se suivent et ne se ressemblent pas puisque organisées autour d’un thème qui se renouvelle à chaque fois. On se souvient d’une exposition mémorable à l’Atrium de Fort-de-France qui avait pour sujet « le sac ». Le thème de l’exposition actuelle auquel les membres de l’association ont dû se plier est le recyclage, up-cycling en anglais, un mot qui par un détour assez mystérieux a conduit les organisatrices au terme up-sapiens. L’idée étant, si l’on comprend bien, que de même que les déchets de toute sortes (ferraille, bouts de verre ou de tissu, vieux outils, etc.) se trouvent magnifiés une fois transformés en œuvres d’art, l’homo sapiens, avec tous ses défauts (le moindre n’étant pas de produire tant de déchets), s’il se tourne vers l’art et adopte un mode de vie plus respectueux de son environnement sera, sinon le sur-homme nietzchéen, un super sapiens.

Au temps des cathédrales et des palais, quand l’art était destiné à l’édification des croyants et au plaisir des grands, les artistes n’avaient pas besoin de s’expliquer.

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Up Sapiens,  sublimer le recyclage

Du 6 novembre 2023 au 30 décembre 2023 au Créole Arts Café

Dans cette exposition le PABE propose une approche artistique et plastique autour du recyclage d’objets mis au rebut. Notre démarche s’affirme sociétale, militante et écologique, contre la consommation à outrance.
21 artistes s’approprient cette démarche pour créer avec leur propre sensibilité́, leur point de vue, leur humour parfois, 28 objets nouveaux véhiculant chacun un message intime, philosophique, existentiel, esthétique… en ce sens ce sont des œuvres d’art ! 

Le surcyclage ou recyclage valorisant (en anglais, upcycling) consiste à̀ récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité́ ou d’utilité́ supérieure. Il s’agit donc d’un recyclage « par le haut ». Le principe du surcyclage est de donner une nouvelle vie plus haut de gamme à un objet, souvent très loin de sa première vie. Il s’inscrit dans le vaste mouvement de l’économie circulaire et du réemploi. 

In fine, notre rêve est d’amener HOMO SAPIENS vers une espèce moins prédatrice, moins dominatrice, plus respectueuse de son environnement, une sorte « d’utopie refondatrice » vers un sapiens recyclé, surcyclé, Up cyclé… un UP SAPIENS donc ! 

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Les JNA 2023 en Martinique

Les Journées nationales de l’architecture, également connues sous le nom de JNA, se tiendront ce week-end à Fort-de-France, aux Anses-d’Arlet et à Saint-Pierre. C’est une occasion unique de participer à des visites passionnantes et de rencontrer des professionnels de la construction.

Etant donné que le festival Matjoukann est biennal, l’édition 2023 se concentrera principalement sur une exposition mettant en lumière les réalisations de l’année précédente. Les architectes innovants auront à nouveau l’opportunité de réinventer le patrimoine en 2024. Les habitués des deux premières éditions des JNA en Martinique pourront toutefois regretter l’absence des populaires rallyes d’architecture, qui étaient très appréciés des amoureux du patrimoine, car aucun n’a été prévu pour cette année. Un autre événement incontournable à Saint-Pierre est le ciné-architecture sur la place Bertin. N’oubliez pas d’apporter vos chaises pour profiter de cette projection en plein air !

Le programme de cette année, bien que moins fourni que l’an dernier, propose tout de même quelques activités attrayantes, notamment des visites du lycée Schœlcher. Cependant, il convient de noter que seuls un petit nombre de chanceux pourront accéder au bâtiment, car les visites se font uniquement par groupe de 15 personnes, avec seulement deux créneaux horaires par jour en raison de mesures de sécurité.

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Les Vérificateurs de l’Insolite 

— Par Dégé —

Bien sûr nous savons tous ce qu’est l’Insolite. Vérifions-le dans le cadre déjà bien connu du Créole art Café à Saint-Pierre puisqu’on y déjeune au milieu d’objets hétéroclites anciens comme une table gynécologique, des menus cadeaux de dernière minute, des casseroles rétamées… Le concept « moderne » de cette mini galerie d’art rappelle nos magasins d’autrefois qui vendaient du pain, des fichus de madras, des coutelas, des boutons de culottes, des milans… 

L’insolite a-t-il un lien avec l’ancien, l’hétéroclite, le bazar, le baroque, l’inhabituel, l’étrange…What else ? En tout cas l’effet produit semble bien être la surprise, l’étonnement, le choc, le désarroi, le dérangeant…quoi d’autre ? 

Suivons le guide du PABE. Dès le rez-de-chaussée, la scénographie (*1) nous conforte avec le Crapaud surfeur*(4) ou les Lèvres*(6) : la surprise est là, on sourit, on rit même car l’Insolite et le rire sont proches dans le décalage produit par l’inattendu positif. Mais nous sommes décontenancés par la Pietà et le cartel qui accompagne les magnifiques polyptyques (*1) : il s’agit de mort ! La photographe nous propose-t-elle ici paradoxalement un chemin de vie, un cycle de création allant du figuratif le plus achevé à l’abstrait aléatoire en passant par l’imaginaire arbitraire ? 

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Insolite exposition photos

Du 05 novembre au 30 décembre 2022 au Créole Art Café

Dans cette exposition, chaque artiste est invité à présenter sa propre vision de l’ Insolite, avec humour, satire, dérision, bizarrerie, étrangeté, voire malaise à travers des œuvres photographiques allant de la simple photographie à la photographie plasticienne ou la création numérique.

Dans l’éditorial de recherches en esthétiques d’octobre 2010, Dominique BERTHET définit l’Insolite comme «ce qui n’est pas d’usage, est contraire aux habitudes, échappe à l’ordre des choses et qui, en conséquence, étonne, déconcerte, surprend.

L’insolite est un écart, une différence, une prise de distance par rapport à une norme…»

Quelle relation l’art entretient-il avec l’Insolite? Une relation souvent salutaire, quel serait l’intérêt d’un art qui ne chercherait pas à s’extraire de la routine?»

Toutes les photos ont été prises en Martinique ou par des photographes résidant en Martinique.

Les artistes :

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« Expériences de femmes »: Visite guidée… ou presque!

—  Par Dégé —

Entrer au Créole Arts Café, face à la poste de Saint-Pierre, c’est déjà entrer dans une œuvre d’art en soi : il ne s’agit pas d’un fac-simile à la Walt Disney. Rien de plastique. Les lourds pavés patinés par le temps ont réellement subi les colères du volcan, les diverses fortunes de ses habitants…Juliette Kind, son actuelle et dynamique propriétaire, a su garder avec bonheur, sur les murs et les poutres, les cicatrices d’un passé authentique. Outre de quoi se désaltérer ou se restaurer, choisir un petit cadeau souvenir, elle y accueille les expositions des artistes locaux.

Entrer dans EXPERIENCES de FEMMES c’est aussi rentrer dans l’authentique, la sincérité de la pensée. A commencer par la grotte de rideaux rouge, symbole d’un utérus, où de jeunes créatrices d’art contemporain Jehan Pognon et Betty Garçault, laissent entendre le cri étouffé du ventre des femmes. Il faut prendre le temps de lire les multiples billets évoquant avec pédagogie des réalités encore hélas à connaître…Puis en sortant de l’organe : plein soleil ! Une armée d’Amazones en tôle découpée envahissent de leur variété multicolore et militante une petite cour profonde et étroite.

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« Expériences de femmes » au Créole Arts Café à Saint-Pierre

Exposition collective du 8 mars au 7 mai 2021 

Note d’intention

Nos expériences de vie de femmes sont le point de départ de notre projet d’exposition. À travers nos pratiques artistiques diverses et variées (peinture, céramique, sculpture, installations, photographies, dessins, collages, art textile, art numérique…) nous questionnons notre statut de femme, notre place dans la société, les différentes formes de dominations, les stéréotypes sexistes, la sexualité féminine, les différents féminismes (éco féminisme, féminisme post colonial, féminisme radical).

Ce questionnement se veut politique et militant.

Nos œuvres sont la marque de notre engagement vers un monde plus égalitaire, dans ces temps bouleversés où de nouvelles orientations sont indispensables.

Nous, femmes nous ne devons pas rester sur le bord du chemin. Nous devons être force de propositions afin d’être réalisatrices, créatrices, inventrices d’un monde qui nous intègre.

Modalités : exposition collective féminine, 22 œuvres, 25 artistes

Organisation de conférences/débats, sur des sujets liés à l’Art : les femmes artistes dans la caraïbe, et en partenariat avec l’Association Féministe Culture Égalité sur des sujets de luttes féministes (par exemple : l’éco féminisme, le patriarcat, la sexualité, le dictat de la beauté, l’histoire du féminisme, l’afro féminisme).

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« Noël en Arts » au Créole Arts Café de Saint-Pierre

Du 5 décembre 2020 au 9 janvier 2021

Le CREOLE ARTS CAFE est un nouveau lieu culturel pour la Ville d’Art et d’Histoire, à la fois concept store, lieu d’exposition et café où, se détendre, boire un verre, déguster un plat ou faire un petit goûter.

Installé dans la toute première bâtisse reconstruite après la catastrophe avec son mobilier et son décor typique le concept store propose des réalisations de l’artisanat local.

L’espace Galerie à l’étage, dans ses quatre salles, invite à découvrir tous les deux mois une nouvelle collection d’artistes sélectionnés.

NOËL EN ART : L’exposition présentée ce mois-ci, est une exposition collective, foisonnante, festive, tournée vers Noël et les cadeaux de fin d’année, intitulée « Noël en Art ».

Elle regroupe les œuvres de 14 artistes, toutes réalisées en Martinique par des artistes martiniquais ou résidant et travaillant depuis longtemps en Martinique.

Dates : du 5 décembre au 9 janvier. Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 15h

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Entre Elles

Au Créole Arts Café à St-Pierre du 25 août au 4 novembre 2020

Le Créole Arts Café est un nouveau lieu culturel pour la Ville d’Art et d’Histoire, à la fois concept store, lieu d’exposition et café où se détendre, boire un verre, déguster un plat ou faire un petit goûter. Installé dans la toute première bâtisse reconstruite après la catastrophe avec son mobilier et son décor typique le concept store propose des réalisations de l’artisanat local, l’espace Galerie à l’étage invite à découvrir tous les deux mois une nouvelle collection d’artistes sélectionnés.

La nouvelle exposition intitulée « ENTRE ELLES » propose des peintures, sculptures et meubles d’artistes de Ghyslaine MARCEAU, Marie-Annette FOURNIER, Nadine LEJEUNE et Michèle ARRETCHE du 25 août au 4 novembre 2020.

Ghyslaine MARCEAU : Martiniquaise, avec des origines pierrotines, a vécu 26 ans en métropole et est revenue au pays depuis 2005.

Son goût pour le dessin et la peinture, ainsi que ses rencontres avec de nombreux artistes de talents ont permis à Ghyslaine Marceau de développer ses connaissance dans de nombreux domaines : peinture sur bois, sur métal, pastel, huiles et acrylique sur toile.

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Inauguration du Créole Arts Café à Saint-Pierre

Samedi 11 juillet 2020 de 11h30 à 15h

Inauguration de l’espace exposition du Créole Arts Café à Saint-Pierre.

Exposition des peintures de Michèle Arretche réalisées pendant le confinement et le déconfinement, en relation avec son travail antérieur. 
Entre rêve, illusions et réalité, l’Art est une obsession de la vie. 
(Organisation selon les normes covid en vigueur, espace extérieur.)
 
Lire à propos du travail de Michèle Arretche :
 

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Ghislaine OZIER-LAFONTAINE : Imageries Rupestres. Création contemporaine.

Au nouvel espace « Art et Vin par Boko Concept », jusqu’au 31 janvier 2020. 

Ouvert du lundi au samedi : lundi 10h-16h, mardi au samedi 10h-18h

— par Michèle ARRETCHE, amateur d’art —

Déjà le titre ! Deux phrases qui annoncent toute l’ambiguïté, la dualité du propos de l’artiste .

Ghislaine Ozier-Lafontaine revendique travailler sur les arts de la préhistoire, être dans la préhistoire, créer comme tout sapiens au delà des siècles, au delà des époques. « L’âge d’une image ne dit strictement rien des choix formels dont elle est le produit ». 

Dans cette démarche l’artiste nous parle d’art rupestre, mais nous ne voyons pas de roches ni de rochers, elle nous parle d’art pariétal, mais les œuvres ne sont pas peintes sur les parois, elles sont au contraire bien encadrées, bien présentées, bien accrochées comme pour une exposition contemporaine d’arts plastiques.

Et le matériau sur lequel elle travaille essentiellement est synthétique ! Du polystyrène expansé ! Vu sur le livre d’or: « L’art de réconcilier ce matériau moderne s’il en est un, le polystyrène, avec les origines de l’art pariétal, aux supports des plus naturels, terre et coquillages, est un exploit de créativité … » *

Oui la créativité est au centre de cette exposition, elle associe du figuratif stylisé, des symboles, des traces qu’ont laissé en elle l’histoire du monde et de l’humanité, dont l’espace caribéen et amérindien occupe une place fondatrice.

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Dora Vital, l’humeur du temps.

Du 8 au 19 octobre 2019 à la Cave Galerie « le Vin, l’Art et Vous »

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —

Dora Vital travaille inlassablement et monte, monte à la conquête de l’origine du souffle et de la lumière.

Là voilà avec une nouvelle exposition intitulée « EVANESCENCE » à la Cave Galerie Le Vin, l’Art et Vous du 8 au 19 octobre 2019.

Une recherche vers une abstraction assumée, un volontaire abandon des contours, un effacement de la réalité trop concrète pour une réalité plus secrète. Nous ne pouvons pas ne pas y voir une référence au concept d’impermanence de la sagesse bouddhiste

« Il n’y a que le changement.

Si nous n’acceptons pas le fait que tout change, nous ne pouvons pas trouver la parfaite sérénité. »

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« Rad Kabann » d’Alain Aumis : on a pris la lumière !

Tropiques Atrium du 3 au 14 septembre 2019

— Par Michèle Arretche —
Il est temps de reparler de l’exposition d’Alain AUMIS « RAD KABANN » puisque nous aurons le plaisir de la voir ou de la revoir du 3 au 14 septembre à Tropiques Atrium.
Lors du premier vernissage au mois de juillet 2019, un événement imprévu a transformé celui-ci en une performance inattendue !
Une subite panne d’électricité a privé de lumière tout l’Atrium et la salle André ARSENEC, et donc, l’exposition d’Alain Aumis, de tout éclairage pourtant sûrement savamment calculé. Le noir total !
Les amis, les invités, s ‘interrogent sur le parvis : attendre, partir, revenir ?
Puis discrètement, timidement d’abord, certains pénètrent dans l’obscurité à l’aide de leur téléphone portable et là émotion, éblouissement ! Par contagion admirative tous les invités se pressent, chacun sa loupiote, à cette « nuit des musées » improvisée.
Et là serendipity : c’est exactement ce qu’il fallait à cette installation, la lumière hésitante des portables se mue en lampes à pétroles et en bougies des anciennes cases, nous plonge dans l’atmosphère surannée où dorment nos souvenirs, enfouis sous le matelas.
Rad Kabann, pour ceux qui l’ignoreraient ce sont les vêtements usagés, trop petits, rapiécés, délaissés que les anciens utilisaient, en couches successives, comme matelas sur les planches de leur lit, voire même à terre pour les enfants.

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