Le 28 mars à 18 h. Amphi Michel Louis, Campus de Schœlcher
NOTE D’INTENTION
Un père algérien naturalisé français veut renvoyer sa fille, Soraya, qui va passer le bac en Martinique, à Tlemcen, sa ville natale, pour la marier. Le fils, Renaud, est un « homme sans histoire(s) », jusqu’au jour où… Les lieux communs rencontrent l’imaginaire d’une génération née dans l’Hexagone/en Martinique et sans lien avec ce pays d’origine devenu objet de fantaisie et motif de rêveries.
En partie inspirée de l’histoire de l’autrice, la pièce est ici adaptée et jouée par les étudiants-comédiens-chanteurs martiniquais ou vivant en Martinique. Elle fait se superposer, par un « détour » évoquant celui de Fanon théorisé par Glissant, le contexte martiniquais et celui des Maghrébins « assimilés », histoire coloniale de l’Algérie et héritage colonial d’une ancienne colonie esclavagiste.
Comment porter l’héritage d’un nom oblitéré ? Celui de la langue du dominé ? Comment déjouer l’écheveau de la filiation ? Comment parvenir à se réconcilier – ou pas – avec elle, entre assimilation imposée ou désirée, francisation du nom, origines revendiquées ou fantasmées et rêves d’autonomie et de création de soi ?