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 » La rumeur des rives » de Dominique Deblaine

Un roman maritime, au large des Antilles.
Une femme puissante à la barre de son voilier tente d’échapper à son destin, au drame.
L’appel du large comme celui de la liberté, de la sagesse, quel qu’en soit le coût…

« On sait qu’en mer le vent n’est rien, le danger vient des vagues. Une de mes navigations dans la Caraïbe ne s’était pas bien passée et c’était de ma faute. Malgré une météo très peu favorable, j’avais levé l’ancre en début d’après-midi, confiante en ma bonne étoile. Le coup de vent annoncé se transforma en fort coup de vent avec l’anémomètre, mais j’essayais de respirer calmement, de rester concentrée sur la mer.
Le vent sifflait dans les haubans, Epicure grinçait, son étrave s’enfonçait dans les vagues en faisant naître un fleuve dans le cockpit et une équipée répandit son contenu dans le carré. Je gardais le cap, la nouvelle têtière de grand-voile tenait bien, mais empannant sans le vouloir, le bôme rasa ma tête, le brusque mouvement d’Epicure me projeta sur bâbord… »

Lire aussi : « Paroles d’une île vagabonde » de Dominique Deblaine

« Le Raconteur » de Dominique Deblaine

Dominique Deblaine est née en Guadeloupe.

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« Paroles d’une île vagabonde » de Dominique Deblaine

 Deux extraits

 

Guadeloupéenne, Maître de Conférences à l’Université Montesquieu Bordeaux 4, membre du centre de recherche LAM, Les Afriques dans le Monde, UMR (IEP/CNRS) Université Montesquieu Bordeaux 4. Son domaine de recherche : la littérature antillaise.

 

Elle a écrit divers articles sur la littérature antillaise, dirigé des ouvrages universitaires, Transmission et théories des littératures francophones – Diversité des espaces et des pratiques linguistiques (Co-Éd. P.U.B./Jasor, Bordeaux/Pointe-à-Pitre, 2008), Entre deux rives, trois continents (Mélanges offerts au Professeur Jack Corzani ; Éd. M.S.H.A.), préfacé les recueils poétiques de Max Rippon Débris de Silences et Morriña (Éd. Jasor, Pointe-à-Pitre, 2004 et 2010), présenté l’œuvre de Guy Tirolien dans Plumes Rebelles (Éd. Desnel, Martinique, 2011), préfacé les œuvres théâtrales de Jesùs Carazo, romancier et dramaturge espagnol, El Ojo de cristal – América (Editorial Dossoles, Burgos, 2003), La Invitación – Los Grillos bajo la tormenta (Ed. Dossoles, Burgos, 2003), La Increíble velocidad del planeta – Flores de papel (Ed. Espiral/Findamentos, Madrid, 2004).

 

Elle a publié un récit poétique Paroles d’une île vagabonde (Éd. Riveneuve, 2011), des nouvelles « Champ d’Arbaud » (dans Écriture, n° 44, Lausanne, 1994), « L’Errant, le Désirable » (dans Entre deux rives, trois continents, Éd.

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Le Raconteur

le_raconteur— Par Rafaël Lucas —

Notre raconteur est un être minimum, un modèle d’insignifiance, qui observe une microsociété antillaise vivotant dans l’Impasse Bellenvent, la bien nommée. C’est un être de vision, d’audition, d’olfaction et de mémoire. Tantôt « submergé par l’odeur des rêves », tantôt paralysé par une nausée existentielle, il va et vient, furtivement, entre rêveries et observation, entre chronique et méditation, entre réflexion et racontage. Que raconte-t-il donc ? Des histoires de couples enlacés dans un tango de ratages, « trop peureux pour être heureux », des personnages pataugeant dans le bourbier de leurs pulsions et sensations, mais aussi des combats et des éblouissements. Comment oublier l’histoire du vélo suspendu, la disparition du Dr. Patch et la lutte de Zyé Kléré (les yeux ouverts) ?
Ici, comme chez le Martiniquais Xavier Orville, l’insolite côtoie l’analyse au sein d’une vision révélatrice. Dominique Deblaine révèle le va-et-vient entre le carnaval des apparences et la vérité des sentiments mais aussi les beautés d’une société saisie dans sa complexité⋅
Rafaël Lucas.

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