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« Reine Pokou », texte et m.e.s. de Françoise Dô

Vendredi 1er mars 19h30 à Tropiques-Atrium
Cie Bleus et Ardoise, La Comédie de Saint-Étienne – CDN –
Salle Frantz Fanon
Née au début du XVIIIe siècle, Abla Pokou est la nièce du roi Osseï Tutu, fondateur de la confédération Ashanti du Ghana. À la mort de son oncle, une guerre fratricide éclate au pays pour sa succession au trône. Abla Pokou se sentant en danger s’enfuit avec sa famille, ses serviteurs ainsi que ses soldats
fidèles. Selon la légende, son peuple et elle se retrouvent bloqués par le majestueux fleuve de La Comoé. La reine demanda alors à l’esprit de la rivière, quel était le moyen de passer et de sauver son peuple pour se rendre sur l’autre rive. L’esprit de la rivière exigea alors le sacrifice de ce que le peuple a de plus cher. Abla Pokou et ses fidèles comprennent alors que seul le sacrifice d’un enfant pourront leur permettre de passer. La Reine Abla Pokou sacrifia alors son enfant unique. Après la traversée, la reine se retourna et dit « Bâ wouli » qui signifie « l’enfant est mort » et qui donnera le nom à son peuple, le peuple Baoulé

Lire sur Madinin’Art : La Reine Pokou

Texte et mise en scène : Françoise Dô
D’après le roman Reine Pokou, concerto pour un sacrifice de Véronique Tadjo

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« Juillet 1961 » de Françoise Dô : le théâtre est bien vivant !

— Par Roland Sabra —

De deux en un à un se divise en deux le travail de Françoise Dô, « Juillet 1961 » présenté ce soir là dans la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium en illustre avec bonheur le chemin dans un infini d’allers-retours.

Sur le plateau deux pianos droits dont on voit les marteaux mis en lumière par deux projecteurs, se partagent l’espace dans l’inévitable (?) brouillard de scène propre à tant de pièces qu’il en devient une banalité. Ils vont participer, sous la maîtrise de leurs instrumentistes, à la construction d’un objet singulier, hybride, qui balance entre concert et pièce de théâtre, pour décrire un univers de tensions sociales et raciales de tonalités faulknériennes. Leur partition, surprenante, magnifique à entendre et à réécouter  — elle est publiée sous forme d’un vinyle — se jouera entre deux pôles, dans un va-et-vient entre jazz et atonalité (euphémisme!) qui n’étant ni narrative, ni illustrative se veut et s’accomplit comme un reflet symétrique d’un récit traversé par le phasage et le déphasage de deux énonciations parallèles, sœurs et pourtant étrangères l’une à l’autre.

Deux femmes, une noire, une blanche, Clarisse, Chloé, vivent dans le même quartier déshérité d’une ville dont le nom importe peu tant il est quelconque.

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Petites Formes 2022 : Françoise Dô

— Par Selim Lander —

Juillet 1961

Depuis sa première prestation sur le plateau de la salle Frantz Fanon, il y a cinq ans, Françoise Dô a fait son chemin. Repérée par Hassane Kouyaté, cornaquée un temps par la metteuse en scène Stéphanie Loïc, aidée des conseils du dramaturge Paul Emond, lauréate de quelques concours, elle revient dans sa Martinique avec un nouveau spectacle écrit, mis en scène et interprété par elle-même. Produite par le CDN de Saint-Etienne, avec de très nombreux soutiens, Juillet 1961 est une incontestable réussite, bien supérieure, par exemple, à Penthésilé.e.s de Laetitia Guédon, étouffée de rectitude politique et d’enflure bien qu’auréolée par le festival IN d’Avignon, présentée récemment dans cette même salle Frantz Fanon.

C’était pourtant une gageure pour une française, fût-elle noire, d’être légitime en voulant évoquer les émeutes dans les quartiers afro-américains aux États-Unis dans les années 60. F. Dô y parvient pourtant avec deux personnages féminins plus deux musiciens sur le plateau et un personnage masculin en voix off s’exprimant en anglo-américain surtitré. Bien que physiquement absent celui-là n’est pas le moindre atout d’une pièce qui réussit à être crédible tout en se montrant d’une grande sophistication formelle.

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« Juillet 1961 ». Texte & Mise en lecture : Françoise Dô

Présentation

Chloé est une magnifique jeune femme qui se contraint à la prostitution de luxe pour boucler ses fins de mois et élever sa petite fille. Ce soir de juillet 1961, Paul, son client, est un afro-américain. Chloé a été élevée par son père, un travailleur pauvre membre du Ku Klux Klan. Alors qu’elle était enfant, il avait dû fuir leur ville après la découverte du cadavre d’un nègre dans leur jardin. Paul connaît son père. Chloé veut le retrouver.
Début des années 1960.
En plein capitalisme triomphant, l’argent peut sauver de tout : le blanc américain de la pauvreté et le noir américain de la ségrégation. Tous ne souhaitent qu’une chose : sortir de la vie à laquelle ils ont été assignés.

Juillet 1961 est initialement un travail d’écriture à partir de photographies.

En juillet 2017, je tombe sur un cliché du photographe américain Garry Winogrand lors d’un exercice. Il s’agissait d’écrire une histoire en s’inspirant d’une photographie instantanée, ceci en trente minutes chrono. Ce fut fait.
Mais ni l’histoire, ni le photographe ne m’ont quittée.
Je me suis intéressée de plus près à sa série de photos shootées entre 1960 et 1980.

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« Boule de suif » – Tribute to Maupassant, m.e.s. Françoise Dô

Vendredi 15 novembre 2019 à 20 h Tropiques-Atrium

Création

Dix personnes fuient l’horreur de la guerre.
Leur ville a été envahie.
Parmi eux, Boule de Suif qui, elle, s’est opposée à l’ennemi.
Ils atterrissent dans un hôtel tenu par un officier.
Il la désire et exerce un chantage sur le groupe pour la posséder.
Doit-elle se livrer à l’occupant pour protéger ses camarades d’équipée ?
C’est ce qu’ils lui demandent.

Boule de Suif est une nouvelle de Guy de Maupassant, écrite dans le courant de l’année 1879, rendue publique en 1880, d’abord par une lecture faite en janvier par l’auteur devant ses amis du « groupe de Médan », puis par la publication au sein d’un recueil collectif de nouvelles titré Les Soirées de Médan, le 15 avril 1880.

Thème de la nouvelle et résumé 
« Boule de Suif […] est un chef-d’œuvre », écrit Gustave Flaubert. Même si ce n’est pas la première nouvelle de Guy de Maupassant, c’est le récit qui l’a imposé comme un maître.

L’histoire se déroule pendant la guerre de 1870, en plein hiver et débute par le repli des troupes françaises et l’envahissement de Rouen par les prussiens.

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« A Parté » de Françoise Dô : une découverte

— Par Selim Lander —

Quoi de plus gratifiant pour un amateur de théâtre que de découvrir un nouvel auteur, entendons-nous bien, un « vrai », avec une voix, des personnages complexes, une construction subtile qui les révèle progressivement jusqu’à nous faire changer complètement d’opinion à leur égard, la victime devenant bourreau ou vice versa. Exactement ce que François Dô nous a offert lors d’une soirée mémorable à l’Atrium qui aura vu se succéder deux conceptions antipodiques du théâtre. De quoi dérouter les amateurs du premier, celui de Françoise Dô en l’occurrence, confrontés à la deuxième pièce (Résurgence de Jocelyn Régina), comme le furent sans doute les spectateurs enthousiastes de Résurgence contraints « d’avaler » A Parté en prologue.

Tenons-nous en à la première pièce de la soirée, qui est en fait la seconde écrite entièrement par Françoise Dô (sans compter son adaptation de Reine Pokou). Alors qu’Aliénation(s) (2017) sentait encore l’auteur débutant, tellement rempli de lui-même qu’il ne peut guère parler d’autre chose, son second essai est un coup de maître. Rien de tel, en effet, avec A Parté écrite l’année suivante.

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A Parté, de Françoise Dô : être femme

— par Janine Bailly —

Françoise Dô, l’une des artistes cette année en résidence de création à Tropiques-Atrium, a de toute évidence plus d’une corde à son arc. Les bonnes fées se seraient-elles penchées sur son berceau ? Pour l’avoir vue les années dernières dans Aliénation Noire, devenu plus tard Aliénation(s), puis dans la « maquette » de Reine Pokou, je la sais merveilleuse interprète, qui conjugue sur un plateau intelligence et sensibilité, au service de ses propres textes autant que de ceux des autres.

Nous l’avons retrouvée avec bonheur, pour le Festival des Petites Formes, mais à la mise en scène cette fois de sa propre pièce A Parté, dont elle confie les rôles à Astrid Bayiha et Abdon Fortuné Khoumba. Une histoire censée être vécue par cinq personnes, mais deux personnages seulement à faire exister sur scène, Nicole et Stéphane, couple en rupture de ban. Nicole et Stéphane, tous deux chargés de dire l’histoire, de se dire, de dire les autres, dont ils rapportent aussi les dialogues. Dire le présent et le passé. Nous faire découvrir, et pas à pas reconstituer, par leurs monologues alternés, en différents lieux de la ville, une vie en lambeaux.

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« A Parté » & « Résurgence » m.e.s. Françoise Dô, Jocelyn Régina

Mardi 22 janvier 2019 -20h – Tropiques-Atrium

2 spectacles dans la soirée !

« A Parté »

texte & m.e.s.: Françoise Dô
Nicole est de retour dans la région. Elle refait sa vie avec son nouvel amant, Chat. Mais Stéphane, son mari dont elle est séparée depuis quelques mois, voit en ce retour l’occasion de la reconquérir. Qu’est-on prêt à faire pour conserver sa famille ? « Le titre A Parté ouvre de manière assumée sur plusieurs niveaux de lecture. Les histoires de Stéphane et Nicole se jouxtent jusqu’à l’interférence.
A travers l’écriture et le récit théâtral, je cherche à explorer les tabous et les non-dits au sein des familles et de la société. » – Françoise Dô
Texte publié à Théâtre Ouvert éditions / Collection Tapuscrit
Cie Bleus et Ardoise
Création
Production : Bleus et Ardoise
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale
Avec le soutien de : Direction des Affaires Culturelles de Martinique, Cité Internationale des Arts de Paris, Théâtre de Vanves & le Théâtre Ouvert

« Résurgence »

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À ETC Caraïbe : Françoise Dô, ou le théâtre en devenir

— par Janine Bailly —

Après Bernard Lagier, invité à ouvrir en septembre la nouvelle saison des « Mercredis d’ETC Caraïbe » à l’Université des Antilles, c’est Françoise Dô, jeune artiste martiniquaise de talent, qui était ce 24 octobre reçue par Axel Artheron, Maître de conférence en Études Théâtrales et qui anime avec compétence et conviction des entretiens intitulés « Paroles d’auteur.e.s ».

La salle de cours L3, prêtée à ces rencontres, accueillait un public trop restreint, où peu d’auditeurs extérieurs s’étaient joints aux étudiants présents. Une absence regrettable en comparaison de la qualité inhérente à ce type de rencontre ! Une qualité qui fit oublier la relative tristesse des murs, comme le parasitage des bruits alentour !

Cheveux fous aujourd’hui disciplinés en une natte sage, toute de noir vêtue, tantôt grave tantôt souriante, Françoise Dô s’est livrée volontiers à l’exercice, répondant à toutes les questions, avec une sincérité sans faille. Un sérieux n’excluant pas l’humour, un désir de parler au plus juste, une disponibilité réelle ont permis que l’échange soit chaleureux, enrichissant, et qu’il ne distille pas une seule once d’ennui.

Comment définir le théâtre ? Pour elle c’est d’abord un lieu, lieu clos où l’on va comme dans un autre monde.

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« Reine Pokou », dans une lecture de Françoise Dô

— par Janine Bailly —

De Stéphanie Loïk, actrice, metteur en scène et dramaturge, nous avions découvert en 2016 à Tropiques-Atrium, un spectacle présenté comme une « adaptation-lecture théâtrale » de l’ouvrage éponyme d’Alain-Gilles Bastide, Tchernobyl Forever ; puis en 2017, La fin de l’Homme rouge, pièce issue d’un livre de témoignages recueillis, en Russie et Biélorussie, par Svatlana Alexievitch. De Françoise Dô, comédienne écrivaine metteur en scène, nous connaissions L’Aliénation noire, monologue écrit, mis en scène et merveilleusement interprété par elle-même, en ce même lieu en 2017, avant qu’elle ne le reprenne sous le titre de Aliénation(s) à la Bibliothèque Universitaire de Fort-de-France en 2018.

Il était donc normal que ces deux talents se rejoignent, dans le cadre de ce « dispositif national de compagnonnage à la mise en scène/dramaturgie » initié par le Ministère de la Culture et de la Communication, et pour lequel Françoise Dô a eu le privilège d’être retenue. Normal que les deux femmes se rejoignent dans cette volonté de faire découvrir, en les adaptant et les mettant en scène, des œuvres qui à priori n’avaient pas été écrites pour le théâtre, puisque le travail présenté ce mardi dans l’intimité de La Terrasse, Reine Pokou, est tiré du roman de Véronique Tadjo, Reine Pokou, concerto pour un sacrifice.

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« L’aliénation noire » de Françoise Dô : pour un coup d’essai…

— Par Roland Sabra —

Il y a d’abord le titre «  l’Aliénation noire » . Aliénation, ici est a entendre dans son acception hégélienne «  action de devenir autre que soi, de se saisir dans ce qui est autre que l’esprit » avec cet implicite d’un « soi » qui serait vrai, qui relèverait de l’authentique. Idée d’un retour aux sources… qui sera un des fils conducteurs de la pièce. « Noire » est tout autant polysémique. La formule « est noir tout ce qui n’est pas blanc » le clame haut et fort. Pierre Soulages avec « l’outrenoir » de ses tableaux mono-pigmentaires en souligne l’infinie richesse. Le texte de François Dô, théâtralisé par ses soins, s’inscrit dans ce champ mille fois labourés de l’identité, mais il le fait au nom d’une singularité propre : l’histoire de trois générations de Martiniquais dans un avant, un pendant et un après le BUMIDOM. ( Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer ) qui organisera la migration de populations réduites au chômage aux Antilles par la crise sucrière des années 60 vers les urgents besoins de main d’œuvre de la métropole.

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« L’Aliénation noire » de Françoise Dô

Mardi 17 janvier 2017 20h Tropiques-Atrium

L’Aliénation noire

de Françoise Dô
Sophia est une jeune martiniquaise ayant finie ses études à Paris. Lors d’une réunion familiale, elle découvre une partie de la jeunesse de sa mère, avec qui elle avait une relation impersonnelle. De sa migration, à l’époque par l’intermédiaire du BUMIDOM, à son rapport aux hommes, tout résonne et fait écho à sa propre vie. Remonte alors à la surface son histoire trouble, autant avec sa terre d’accueil qu’avec sa terre d’origine.
Est-elle vraiment libre de ses choix ?

Texte, Mise en scène & Interprétation : Françoise Dô
Collaboratrice artistique : Arielle Bloesch
Création lumière : Marc-Olivier René.
Son : Ludovic Laure

Note d’intention
Bien que ce texte fasse intervenir plusieurs personnages, j’ai choisi de mettre sur scène une comédienne qui dans un monologue, sur le principe de l’acteur-conteur se démultiplie pour présenter chaque personnage. Ce choix permet, à mon sens, d’accentuer la question de l’identité de la personne qui a migré (l’immigré, l’immigrant ou l’expatrié). Des personnes qui développent des comportements, voire des personnalités multiples. Ils s’adaptent selon leur interlocuteur, le territoire sur lequel ils se trouvent, jonglant entre langues et cultures, avec plus ou moins de dextérité, avec plus ou moins de recul.

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« Françoise Dolto. Une journée particulière » un livre de Caroline Eliacheff

«Trente ans après sa mort, à ma grande surprise, le nom de Françoise Dolto n’évoque pas grand-chose chez ceux qui sont nés dans les années 1980-1990 ou plus tard. Les trentenaires ne savent pas ce qu’ils lui doivent, alors même que leurs parents sont de la « génération Dolto », qui l’a écoutée à la radio. Comme ils sont en âge aujourd’hui d’être parents, il n’est peut-être pas inutile qu’ils découvrent que tant de choses qui leur paraissent aller de soi n’allaient justement pas de soi…»

Qui était Françoise Dolto? Que reste-t-il de son œuvre trente ans après sa mort? Au fil d’une journée fictive, Caroline Eliacheff évoque les multiples facettes de celle qui fut à la fois une clinicienne de génie, une théoricienne méconnue, la femme d’un seul homme, mère de trois enfants, et une citoyenne engagée dans son époque. Une journée particulière sans hiérarchie aucune, où la célèbre psychanalyste est tour à tour femme, mère et professionnelle…
Hors collection – Essais
Paru le 22/08/2018
Genre : Psychologie, psychanalyse
256 pages – 137 x 211 mm Noir et blanc – Broché EAN : 9782081441903 ISBN : 9782081441903

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AnthologieS de la poésie haïtienne : arpentage documentaire, datation, voix plurielles

— Par Robert Berrouët-Oriol —

En hommage fraternel et amical à Anthony Phelps, « Homme de vigie »,

qui vient de fêter ses 96 ans…

L’idée de rédiger le présent article provient d’un échange de correspondance entre Jean-Claude Nazon et moi relatif à la parution de L’« Anthologie trilingue de la poésie haïtienne contemporaine / This Land, My Beloved : A Trilingual Anthology of Contemporary Haitian Poetry / Tè mwen renmen an : Yon antoloji trileng pwezi ayisyen kontanporen ». Éditée par Elizabeth Brunazzi, Denizé Lauture et Tontongi, cette « Anthologie trilingue de la poésie haïtienne contemporaine » a été publiée le 28 octobre 2023 aux Éditions Trilingual Press, Cambridge, MA, USA. J’en ai fait par courriel une courte présentation indicative qui est pour l’essentiel reproduite dans le présent article. Détenteur d’un diplôme d’études supérieures en gestion administrative et financière de l’Université libre de Bruxelles et au Canada, passionné de musique classique et de littérature, friand d’opéra, Jean-Claude Nazon est, sur l’archipel fécond d’une vieille amitié, le lecteur critique de tous mes articles : qu’ils soient du domaine linguistique ou littéraire, je les lui soumets avant publication.

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Référentiel méthodologique standardisé en terminologie scientifique et technique créole : pistes prolégomènes

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’un des professeurs de sociolinguistique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), friand amateur de la haute poésie du Guadeloupéen Saint-John Perse et mathématicien de formation avant d’arpenter les terres arables de la linguistique, disait souvent, en salle de cours, que dans la langue usuelle comme dans la fiction poétique et romanesque, les mots ont une saveur, une tonalité, une résonance, une histoire, un sens premier ou différencié selon le contexte d’énonciation, selon le registre de langue et selon l’époque. Les dictionnaires de la langue usuelle et les terminologies spécialisées témoignent à des degrés divers de la pertinence des remarques du sociolinguiste de l’UQAM, et l’histoire de la migration des mots en témoigne lorsqu’ils se déplacent d’un territoire à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un domaine à l’autre, d’un registre de langue à un autre. Les linguistes et sémioticiens qui suivent depuis plusieurs années les travaux de la psychanalyste et linguiste Julia Kristeva sont familiers de cette problématique repérable notamment dans son roman « Les Samouraïs » (Éditions Fayard, 1990) où la « parole est liée à un plaisir essentiel », à la « saveur des mots » (Kristeva, 1990 : 35), « à la musique des lettres » (ibidem : 38).

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Françoise Hardy : une vie en mélodie et en étoiles

— Par Hélène Lemoine —

Une carrière éclectique et talentueuse
Après des années de lutte contre le cancer, la célèbre chanteuse Françoise Hardy s’est éteinte ce mardi à l’âge de 80 ans, a annoncé son fils Thomas Dutronc sur les réseaux sociaux. Icône yéyé et figure incontournable de la pop culture, elle a marqué de son style singulier cinquante ans de musique française.

Françoise Hardy n’aimait pas son premier album, le trouvant désuet. Pourtant, c’est avec ce disque que sa carrière décolle, grâce à la ballade « Tous les garçons et les filles », composée par elle-même, qui conquit le monde entier. Ce morceau incarne la jeune femme romantique et mélancolique, une image qui restera gravée dans les mémoires.
Des Collaborations Prestigieuses et des Expériences Musicales Variées

De Serge Gainsbourg à Patrick Modiano en passant par Michel Berger, Hardy a travaillé avec les plus grands. Elle a exploré divers genres musicaux, du rock avec des enregistrements en Angleterre aux côtés de Jimmy Page et Jeff Beck, à la bossa nova avec l’album « La Question », sans oublier le funk avec « Musique Saoule » en collaboration avec Michel Jonasz.

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Françoise Hardy (1944-2024)

Françoise Hardy, née le 17 janvier 1944 à Paris et décédée le 11 juin 2024 dans la même ville, était une autrice-compositrice-interprète et actrice française. Connue pour ses mélodies mélancoliques, ses chansons exprimaient les doutes et les interrogations suscités par les relations sentimentales et la nostalgie. Elle a chanté en français, anglais et allemand.

Enfance et adolescence

Françoise Madeleine Hardy est née pendant une alerte à la bombe sous l’occupation allemande. Elle a grandi dans le 9e arrondissement de Paris, avec sa mère, Madeleine Hardy, une aide-comptable célibataire, et sa sœur cadette Michèle. Son père, Étienne Dillard, directeur d’une fabrique de machines à calculer, était rarement présent et souvent négligent sur le plan financier.

Enfant, Françoise passait beaucoup de temps chez ses grands-parents maternels à Aulnay-sous-Bois, où elle subissait les brimades de sa grand-mère. Elle trouvait du réconfort dans la lecture et plus tard, dans les émissions de télévision. Elle a fréquenté une institution religieuse de la rue La Bruyère, qu’elle n’appréciait guère en raison de sa situation familiale et de son introversion.

Découverte de la musique

À l’adolescence, Françoise découvre le rock ‘n’ roll et la musique pop grâce à Radio Luxembourg.

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« Bye Bye Tibériade », un doumentaire de Lina Soualem

À Madiana Vendredi 8 mars – 14h / Lundi 11 mars – 19h
| Par Lina Soualem, Nadine Naous
Avec Hiam Abbass
Titre original Bye bye Tiberias
21 février 2024 en salle | 1h 22min | Documentaire
Synopsis :
Hiam Abbass a quitté son village palestinien pour réaliser son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille Lina, réalisatrice, retourne avec elle sur les traces des lieux disparus et des mémoires dispersées de quatre générations de femmes palestiniennes. Véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques, le film devient l’exploration de la transmission de mémoire, de lieux, de féminité, de résistance, dans la vie de femmes qui ont appris à tout quitter et à tout recommencer.

La presse en parle :
Franceinfo Culture par Yemcel Sadou
Le voyage bouleversant, riche de photos personnelles et de vidéos d’époque, permet de comprendre à l’échelle d’une famille, les conséquences de la Nakba.

Elle par Françoise Delbecq
Un film délicat et émouvant.

Suivant le fil ténu et sensible de la mémoire, Lina Soualem inscrit l’histoire de sa mère et la sienne dans celle d’une lignée de femmes palestiniennes.

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Françoise Ega

Françoise Ega (née Françoise Marcelle Modock le 11 novembre 1920 au Morne-Rouge et morte le 8 mars 1976 à Marseille) est une ouvrière, écrivaine et activiste sociale martiniquaise. Elle est connue pour son rôle de meneuse dans sa communauté et pour sa défense des personnes migrantes des Caraïbes en France. Depuis sa mort, ses écrits, qui explorent les thèmes de l’aliénation, de l’exploitation et du nationalisme, sont reconnus comme une voix importante pour les femmes antillaises françaises dans la période entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin de la colonisation.

Dans le récit trop peu connu Lettre à une Noire, la Martiniquaise Françoise Ega rend visible par expérience la condition des femmes arrivées des Antilles à Marseille dans les ann6es 1960. Chaque aspect de la relation entre les dames blanches bourgeoises et leurs bonnes noires rappelle l’esclavage, son exploitation et son racisme. Au mépris, elle oppose la sororité noire et l’entraide communautaire. Au fil des extraits, des archives cet des rencontres dans le quartier de la Busserine l’auteure a vécu, Z remonte le fil de la division sexuelle et raciale du travail.

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« Programme de désordre absolu. Décoloniser le musée » de Françoise Vergès

Le musée occidental est un champ de bataille – idéologique, politique et économique. Si à peu près tout le monde veut aujourd’hui « repenser le musée », peu ont pourtant l’audace d’interroger les présupposés mêmes du musée universel, produit des Lumières et du colonialisme, d’une Europe qui se présente comme la gardienne du patrimoine de l’humanité tout entière.

En arpentant l’histoire du Louvre, en discutant les impasses de la représentation de l’esclavage, en examinant des tentatives inabouties de subvertir l’institution muséale, Françoise Vergès esquisse un horizon radical : décoloniser le musée, c’est mettre en œuvre un « programme de désordre absolu », inventer d’autres manières d’appréhender le monde humain et non humain qui nourrissent la créativité collective et rendent justice et dignité aux populations qui en ont été dépossédées.

Sommaire
Avant-propos — 7
Introduction — 15
I. Un programme de désordre absolu — 45
II. Le musée, champ de bataille — 71
III. Le Louvre, Napoléon, la saisie, l’esclave — 115
IV. Noir est le modèle, blanc le cadre — 155
V. Un musée sans objets — 173
Épilogue. Tactiques décoloniales — 205
Notes — 221

Lire un extrait :

Le Louvre, Napoléon, la saisie, l’esclave Après Napoléon, les musées sont devenus un attrait irrésistible pour les nations européennes qui percevaient le pouvoir politique qu’ils pouvaient générer en tant que symbole d’une gouvernance éclairée et moteur d’une production artistique supérieure.

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Décès de Françoise Gilot, artiste longtemps éclipsée par sa relation avec Pablo Picasso

La peintre et écrivaine française Françoise Gilot est morte. Âgée de 101 ans, elle fut la compagne de 1944 à 1953 du peintre Picasso dont elle fut souvent décrite comme la muse. Mais aussi celle qui osa lui dire non.

Illustration :Self Portrait (Figure in the Wind)

Née le 26 novembre 1921 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et morte le 6 juin 2023 à Manhattan, Françoise Gilot, est une artiste peintre et écrivaine française. Elle est Régente du Collège de ’Pataphysique.

Biographie
Née Marie-Françoise Gilot, elle est issue d’une famille bourgeoise de Paris, Françoise Gilot est la fille d’Émile Gilot, chimiste et fondateur des Parfums Gilot, et de Madeleine Renoult, peintre aquarelliste. Elle commence des études de droit mais, plus attirée par sa passion pour l’art, suit les traces de sa mère aquarelliste et s’oriente vers le dessin et la peinture. En mai 1943, elle rencontre Pablo Picasso, alors amant de Dora Maar. Elle est sa compagne de 1944 à 1953, et la mère de deux de ses enfants, Claude (1947) et Paloma (1949). Picasso, durant leur période de vie commune, la représente sous l’apparence de la Femme fleur, radieuse et solaire.

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« Soleil Ô », un film de Med Hodo

Mercredi 19 avril à 18h30
Tropiques Atrium – Salle Case à Vents
Tarif 3€
Soleil Ô
CINÉCLUB : MED HONDO
France-Mauritanie – 1973 / 1h 38 /
Drame
De : Med Hondo
Avec : Robert Liensol, Théo Legitimus, Bernard Fresson

Synopsis:
Un immigré africain en quête de travail, découvre les aspérités de la « Douce France », le racisme de ses habitants, le désintérêt des syndicats et l’indifférence des dignitaires africains qui vivent à Paris, au pays de « nos ancêtres les Gaulois ».
Un cri de révolte contre toutes les formes d’oppression, la colonisation et toutes ses séquelles politiques, économiques et sociales ainsi qu’une violente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays d’Afrique par la bourgeoisie française.

La presse en parle :
Africultures
Tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris « au pays de ses ancêtres les Gaulois ». Ce film-manifeste dénonce une nouvelle forme d’esclavage : l’immigré essaie désespérément de trouver un travail, un logement, mais doit faire face à l’indifférence, le rejet, l’humiliation.

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« La montagne », un film de Thomas Salvador

Lundi 27 mars à 19h/ Madiana
Par Thomas Salvador, Naïla Guiguet
Avec Thomas Salvador, Louise Bourgoin, Martine Chevallier
1 février 2023 en salle / 1h 52min / Drame, Fantastique
Synopsis :
Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.

La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Après Vincent n’a pas d’écailles, comédie aquatico-burlesque, Thomas Salvador signe avec La Montagne une fable écologiste doublée d’une histoire d’amour. Une expérience organique et sensuelle à vivre en salle absolument.

Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Voilà bien longtemps qu’une telle incandescente magie ne nous avait autant émerveillée au cinéma.

Mad Movies par Gilles Esposito
Ce film déploie l’envoûtement induit par l’atmosphère des sommets jusqu’à toucher des images visionnaires qui engendrent une rare sensation de réel émerveillement.

Marianne par Thomas Bravo-Maza
Le cinéaste Thomas Salvador signe un film qui ne ressemble à aucun autre, transfigurant un voyage initiatique alpin en conte fantastique.

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« Ghost Dog, la voie du samouraï », un film de JIm Jarmush

Les jeudis 5 & 12 janvier à 16h 30 / Tropiques-Atrium
Par Jim Jarmusch
Avec Forest Whitaker, John Tormey, Cliff Gorman
Titre original Ghost Dog: The Way of the Samurai
6 octobre 1999 en salle / 1h 56min / Policier, Drame, Thriller
Date de reprise 14 décembre 2022

Synopsis :
Dans l’État du New Jersey, plus précisément dans la ville de Jersey City, un tueur à gages afro-américain vit selon les préceptes du Hagakure, code d’honneur des samouraïs du Japon médiéval. Il vit seul, très simplement, en nourrissant ses pigeons, se faisant appeler « Ghost Dog », littéralement en français « chien fantôme » ou « chien invisible ». Son sauveur à la suite d’un incident survenu huit ans auparavant, qu’il considère comme son « Maître », fait partie de la mafia italienne locale. Quand la fille du « Parrain » devient le témoin d’un des contrats de « Ghost Dog », celui-ci semble alors bien gênant pour les mafieux qui décident de s’en débarrasser au plus vite.

La presse en parle :

Cinopsis.com par Olivier Guéret
Ghost Dog est une œuvre zen, ludique, non dépourvue de profondeur qui mélange savamment l’humour décalé et le film noir.

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« Le service civique, qui permet de mobiliser les forces vives de la jeunesse, doit être massivement développé »

Collectif

Un collectif de responsables associatifs impliqués dans l’accueil de jeunes en service civique demande, dans une tribune au « Monde », que ce dispositif soit préservé et développé lors du prochain quinquennat, notamment par une loi de programmation.

Tribune. Nos associations, à l’origine du service civique, actives et engagées dans l’accueil de plus de 77 000 jeunes chaque année, tiennent à réaffirmer leur position commune sur l’importance du service civique à l’occasion des élections présidentielles et législatives de 2022. Ce service a été créé en 2010 pour donner une suite volontaire à la suspension du service national en 1997 en s’inspirant d’expériences associatives ayant fait leurs preuves.

Il permet à tous les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap), sans condition d’expérience ou de diplôme, de s’engager pour une durée de 6 à 12 mois, à raison d’au moins 24 heures par semaine, pour des causes d’intérêt général au sein d’associations ou de services publics.

Mobilisés sur des missions utiles aux populations et aux associations et services publics qui les accueillent, les jeunes reçoivent une indemnité leur permettant de subvenir à leurs besoins (entre 580 euros et 680 euros par mois), une couverture sociale santé et retraite, des formations civiques, ainsi qu’un accompagnement non seulement dans la conduite de leur mission, mais aussi dans leur réflexion sur leur projet d’avenir « post-service civique ».

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